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correspondance avec les missionnaires des differentes colonies dont je me trouve
cbargées de vous rendre eompte cbaqiie année Monseiur et a M. I'Eveque de
Quebec.
Les creaneiers de L'hopital général de Montreal me tourmentent journelle-
ment pour finir avec eux et ce seroit une occasion favorable pour me les rendre
plus traitables, mais je ne puis rien finir, au nom de la de veuve Youville que je
n'y sois autorisé par les noiivelles let4:res patentes du Roy et leur enregistre-
ment.
En finissant, comme en commençant mes lettres je me trouve toujoura
vis a vis de la crainte de vous impcirtuner par mes representations reitkees
quoy que je ne cherche en cela qu'a vous prouver mon exactitude inseparable
du respect avec lequel je suis Monsieur, etc, etc, etc,
L'abb6 nE ~'rsm DI~U,
Vr' Ga' d,:s Colonies de la Nd* france en Canada.
A Paris ce 30 May 1753.
Monseigneur,
II ne me paroit pas naturel de 1a.sser partir un missionnaire de cette mni-
son sans vous eerire, je vous ay adressé par un vaisseau partant de Brest un
fort gros pacquet dans lequel je vous informe de tout ee qui a et& deeid6 a la
eour en faveur de lacadie pour les habitants françois qui sont encore sous la
domination des anglais, et a qui on envoye un missionnaire, de ce qui a eiê
accordé a eeux qui sont sous le fort de Beausejour, sur les rivieres et dam lisle
S' jean, des mesures qu'on veut prendre pour fortifier les rivières de I'isle S'
Jean, et du missiornaire qu'on accorle a M. Maillard.
Celuy que M.M. les directeurs ,de cette maison envoycnt cette ann6e et
qui vous remettra cettc lettre est desi;in6 par eux pour leur mission des Tama-
rois qui me paroit depuis longtems fort negligée ny ayant et6 envoyé aucun
sujet depuis plus de 16 ann . . . Cest M. Laurent qui mecrit cettc année pour
me demander de luy faire lemplette de quelques ornements pour son eglise,
en mc mandant quil n'ecrit point a M.M. ses superieurs de paris parce quil
n'a jamais pu en avoir de nouvelles depuis plus de 16 ans qu'ils lont envoy6
dans cette mission, d'un autre cbt6 ces messieurs me disent quils leur ecri-
vent tous les ans et quils leur envoyent taut ee quils leur demandent . . . qui
croire ? il faut qui1 y ait du mecompte de part ou d'autre. Tout ce que je crok
qui1 y a de vray, et ce qu'on me mande du voisinage de cette miasion. cesi
quelle est fort neglig6e et qu'elle ne consiste presque plus qu'a un tres petit
nombre de familles françoises et que tous les sauvages s'en sont detachés soit
par le libertinage ou les plonge I'exce de leau de vie qu'on leur verse, ou parce
quon ne les suit pas lorsqu'ils vont 11yverner dans les bois pour leur peche et
pour leur ebasee.