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Je  u'ay  pû  prendre  qu'une  lecture  tres  rapide  de  ce  memoire,  dont  jay
                       fait faire une  eopic qui m'est  restée pour  l'etudier  un  peu  plus  a fond.
                           Il y  a  quelque chose que je  voudrois  retrancher:
                            1" sur  I'avidité  de M"  du seniinaire  de Paris et leur  envie  de s'enrichir
                        aux  depens  du seminaire de Québec, je  seay  bien  quil  p n ou  autrefois une SC
                        rieuse  eontestatiun entre un  directeur de eette maison  qui etoit  procureur  du
                        seminaire de Quebec,  et les  directeiirs dr  Fe  seniinaire,  pour  les comptw  que
                        ce pr avoit a leur rendre,  je  me souviens  meme  que ec comptable s'en  est mal
                        tiré,  mais  il ne s'agit  pas  de cela prescntement,  c'est  la qumtion de droit  qui1
                        faut agiter.. . le seminaire de Quebec  est il srniinaire dioeezain. . ?  fut il erigé
                        pour  tel  en  1663 et confirmé tel  par  les  lettres  patcntea.. ?  etoit-ce  uii semi-
                        naire  diocesain  quon  vauloit  unir  au  seminaire de  Paris  dans le  projet  sans
                        effct  de 1665 ?  estce un seminaire dioeezain  qu'on  a  unit reellimeib au semi-
                        naire de Paris par l'union de 1675, confirmé par les lettres patentes de 1676. . ?
                        voila  ntonseigneur.  la  veritahle  question  de  droit  et a  laquclle  duivent  etre
                        ramenées  tontes  les  questiom  de fait  qu'on  ponrroit  faire naitre  a  ce sujet.
                            2'  J'auroir  voulil  que M.  Esteve  se fut epargné It.  parallelle  pe0  Batteur
                        quil fait dans son  memoire des  anciens  directeurs,  du tems  de l'union,  et des
                        rlirecteurs  aetuels.  aussy  hien  que des secours  que les  preiiiirra  donnaient  au
                        dioceze  et du peu  que ceux cy fonrnissent de sujets.
                            3'  Je trouve  le mcmoire  de M.  Esteve un  peu  lache,  chargé  de  plus  i!e
                        quelques repetitions, le paralleile qnil fait del'espece  de contestation que vous
                        aves actuellement  RVCC  les dirrctcurs de votre semiuaire, et de celle de M.  de
                        Ilangres, vis  a vis  des peres de l'oratoire  qiii gouvernaient alors le sien. me pa-
                        roit  nouseulement  former  pour  vous  Monseigneur,  une  forte  presomptioe
                        mais une demonstration  de votre droit commun et de vatre jurisdiction  imme-
                        diate sur votre seminaire,  et  L'argument  fait  a  M.M.  les  directeurs  de cette
                        maison,  et surtout a M. Dufau,  est tellement  ad hominem  que j'iguore  encore
                        comment  et  par  ou il  pourra  repon<lre, et  quelle  exception  de fait il  pourra
                        opposer  a la  question  de droit, si comme les Pères de l'oratoire  il y acquiPce ;
                        mais  vous  ne  deves jaiiiilis croire Monseigneur,  pouvoir  terminer  cette  affaire
                        par la voye  d'arbitres.  et je  vois,  a mon  grand  regret,  que voua  ser6s foreé  de
                        vous  adrcsser  au miiiistrr,  et de  demander  au  Hoy  un  bureau  et descommis-
                        saires pour juger  votre contestation, a  moins que nl.M. les directeurs de eette
                        maison  ne vous  fassent  une reponse  plus favorable que celle quils m'out  com-
                        muniquée  de  vive  voix ; car  quelque  respectueuse  quelle  soit,  je  vois  quelle
                        tend  a  tout  eluder  et  a  ne rien  terminer.
                            Si  vous  aviés  le tems  Monseigneur,  iie  faire un  petit  precis du memoire
                        <le Irl. Esteve,  pour  l'adresser  au  Roy  par  la  voye  du  ministre,  vou~ auriés
                        surement  aussytot  un  arret,  de  proprio molu  qui  voiis  arrordcroit  un burcau
                        et des commissaires. . .  e'est  tneme la voge courte et abregee que vous inclique
                        M.  Esteve par  la lettre  quil  m'emit  et  que je  joins  a  ce  paquet. . . Peut etrc
                        ces  M'" parleraient  ils plus francois  sik se vaioient pressés  a ce point.
                            Jay  eu l'honneur  de  vous  dire ry  devant  Monseigneur,  que  c'etoit  a  re-
                        aret  que je  vous  donnais ce conseil,  mais  je  regarde  ee  party  comme forcé,  a
                        moins  que vous  ne  vouliés  trainer  cette contestation  nu  dela  de la  dur& de
                         votre episcopat, et laisser pendant  ee  meme tema  votre semiuaire  sou3 la con-
                        duite  de  gens  qui  meeonnoissent  votre jurisdiction.
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