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salation et ma  tranquilité je  me  Rate  ci'etre  coniiû  de vous  par  une facon de
                          penser et d'agir  bien differente,  et si j'avois  quelque chose a craindre dc ce coté
                          la ce seroit de vous etre quelques fois importun par  mes  representstions  trop
                          souvent reiterées,  quand  il s'agit  d'obtenir  de  vous,  Monsieur  les  ordres  dont
                          il vous plait de me charger. pour  nie mettre a  portée  d'executer  ce  que  vous
                          jugés  o  propos  de me eonfier.
                              En coiliequence  de  votre  lettre  du  10 du courant  Monsieur  je  me  suis
                          transporté ehés M.  Diest.  ne l'ayant pas trouvé j'y  ay envoyé des le lendemain
                          matin avee une lettre,  pour le supplier de me donner son jour  et son heure  . . .
                          des le jour  meme il ma  envoyé quelqu'un de sa part avec qui j'ay  fait en trois
                          caisses separées  le partage des remecles accordés  par la  Cour,  pour leï eolonies
                          de la  nouvelle frauee en  Canada.  La  premiere  pour  M.  I'Eveque de Quebee
                          la seeonde  pour  la mission  de M.  LeLoutre sous le fort Rouillé autre fois  dit
                          Beausejour  et sur  ses rivières.
                              La troisieme pour  la mission de l'isle  SL Jean et des le samedy 19. j'ay  fait
                          mettre les  d. trais caisses au messenger de la Rochelle, pour partir  lelundy sui-
                          vant  21  s l'adresse  de M.  Dahbadie,  que j'sp  eû soin d'eu  prevenir  pur  une
                          lettre separée ainsy  l\.lonsieur c'est  aujourd'huy  le  dixieme  jour  que  ces  trois
                          caisses sont en route pour  la  Rochelle.
                              Qusnt  aux autres  ballots  concernant  les chapelles  et  limes,  accordés  par
                          la  Cour  et  que  vous  m'avés  ordonné  ide  faire partir  par  les  roulliers  iLr  sont
                          partis de le 9 du eourant  par eonsequent  depuis 21  jours  et surement  arrivés
                          quoy  que M.  Dabbadie n'ait  pas  encore eu  le  tems de m'en  accuser la recep-
                          tion.
                              Je crains  bien  que le  Missionnaire  nouvellement  promis  par  M.  M.  des
                          missions  etrangères  pour  remplsc~r celup  de  l'année  derniere  et  qui  n'a  pd
                          encore partir  cette année n'arrive  pas  aussy cxactement pour  le  tems de I'em-
                          barquement,  d'autant  plus  qu'ils  n'en  ont pas  encore de reponse,  et  outre  le
                          tort  que le deffaut de ee missionnaire  fera a  la mission  de l'isle  Si  Jean,  a  la-
                          quelle il etoit destiiié je  m'attends  bieu a en reeevoir des reproches de M. l'Ev@-
                          que de Quebee, qui depuis plusieurs années me mande de m'adresser  au scmi-
                          naire  du  St  Esprit  qui a fourny les meilleurs  sujets qu'ilait  dans son dioeezc.
                          et en particulier  M. Le Loutre et M.  Maillard et en cela Monsieur je  m'avoue-
                          ray d'autant  plus coupable  que j'avois  un  missionnaire qui seroit party  sur  le
                          chnmp et dont j'avois  meme  prevenu  M.  le  Comte de  la  Galissonniere, mais
                          sur  lc compte  que  hl.  M.  les  directeurs  de cette  maison  m'ont  rendû  de  la
                          demarche qu'ils  avoient faite auprès  de  vous pour  vous offrir de remplacer  le
                          missionnaire  qu'ils  promettent  depuis  un  an j'ay  eru  devoir  les  laisser  faire
                          quoy que je  sois bien persuadé que leur  nouvelle promesse a ee sujet sera  sans
                          effet comme  les  precedeutes  ; mais  par  la  suitte  Monsieur,  je  vous suppliray
                          de vous en rapporter  a  moy  du choix des sujets que vous jugerés  a propos  de
                          fnire passer  dans lw Colonies, car je  voi~ avee douleur  qu'on  vous fatigue inu-
                          tilement  et que faute de s'entendre  le  bien  du service  et eeluy de la  Religion
                          en souffrent egalement.
                              J'ose  eneore  vow  supplier  Monsieur  dc  me  faire renvoyer  mes  derniers
                          extraits avec le plan de cantonnement  que j'y  ay joint  et les  memoires  dilie-
                          rents  qui  l'accompagnent  le  tout  m'etant  necersaire  pour  i'eotretien  de  ms
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