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408                  ARCHIVES  DE  QUEBEC


                                         Jay eu l'honneur  de vous  dire  qiiils ne la reconnoissent  pas  plus  icy  qu'a
                                     Quebec. .  Ils viennent d'envoyer  un !aujet pour second a M. Maillard a  Louis-
                                     bourg,  sans  anenne  espece  d'aprobaiion,  et si1  ne  trouve  pas  M. Maillerd a
                                     Louisbourg je  ne seay pas comment il fera pour  exercer ses fonctions, a  moins
                                     que  ees M.M. ne luy  ayent  dit qui1 le  pouvoit  faire sur leur  simple  mission,
                                     et toujours sur le fondement que feu  M.  de LaVal les avoit appellé dans  son
                                     Dioeeze  avee  une  extanssion  de  poiivoirs  illimitées.
                                         Ce missionnaire que je ne connoiri point, puisqu'il n'a fait que passer  a  tra-.
                                     vers  de  la  maison,  a  apparemment eu  une  sorte  de  scrupule  en  route.  ou  le
                                     scrupule est venu de M. Leloutre,  qui m'a  ecrit  de Brest pour  luy envoyer  dei
                                     pouvoirs.
                                         Ce n'est  pas la Monseigneur,  le moindre  ineonvenient  que nous  ayons eh
                                     que nous eausent M.M. le direcieurs de cette maison,  quand on leur  demande
                                     de8 sujets,  ils n'en  ont point.  Quand on en trouve ailleurs  ils en veullent four.
                                     nir, mais ces sujets ne partent point. et en voicy un exemple.
                                         On leur demanda I'annbe dr' trois sujeta  pour  I'isle Se jean,  ils repondirent
                                     quils n'en  avoient point, des qui19 vireut qu'on  en avoit trouvé, par le SL e~prit,
                                     ils en offrirent  un,  qui devait accompagner M. Lemaire et M.  Perronnel.  Cme
                                     missionnaire,  kprcs  avoir  reçu  sa  gratification,  n'est  point  party,  ça  et6  1.
                                     meme ehose cette année et des quils  ont vu  quon en avoit un pour  remplacer
                                     le leur,  ils ont ecrit air  ministre pour  le  prier  de leur  permettre d'en chrcher
                                     un,  apparemment  pour  se dispenser par  la de rendre la gratification  de  600'
                                     que  leur  premier  missionnaire avoit  rgue des  il y  a  un  an,  quoyquil  ne  soit
                                     party,  et je  vois avec douleur  qui1 en  sera dc meme du dernier qu'ils  ont pra-
                                     mis, puisquil ne paroit point, et qui1 ne leur a pas meme eneore fait reponse. . .
                                     eeprnJant le minislie me nionda hier que les vaisseaux alloient  partir, et tout
                                     ce  que  cette  lettre pourra  faire  sera d'arriver  asses  tût.
                                         11  e~t facheux que la  pauvre  mission de l'Isle  S'  Jean reste,  par  la  fau1.e
                                     de  ces  M.M.  avec  trois  missionnaires  qui  sont  M.M.  Girard,  Perronnel  et
                                     Lemaire,  qui se trouveront chargés ]par la au moins de 460 familles qui se sont
                                     repandues  sur  cctte  Isle et  dans  ses  drpendwncu.
                                         II est  vray  que comme jay  eu 1 honneur de vous le mander dans mes Pr<:-
                                     mieres  lettres Monseigneur,  qui1 y  o  un  trcs  bon  religieux  recollet  au  port  la
                                     Joye  ; mais un  quatrieme missionnaire seculier seroit eneore absolument neces-
                                     saire pour fixer ces pauvres  habitunri en villages. les former meme en paroisses,
                                     et les eneourager, par le moyen de leurs missionnaires, a ~'etablir et a cultivi?r
                                     les terres qui leur seront coucedées,  pour pouvoir  subsister par eux memes,  iet
                                     caser d'etre  a chargc n la conr,  qiii  a  fait cette  ann6e de ires  grands  efforb
                                     pour  eux, tant en ehapelles,  livra, medicamens, rations  de subsistance, qu'en
                                     mettant  leurs  misaionnaires  xur  I'vtst  de  Louwbourg  jusqu'a  ce  quils  puis-
                                     scut subsister  des  dixmes,  et  c'etot  la  une  belle  oecasion  pour  fournir  cette
                                     Isle  d'un  nombre  su5ant <le rnis.iiounairea,  dont  le  deffaut fera egnlement
                                     souffrir  le  bien  du  service  et  celug. de  la religion.
                                         Je ne fais aucun  doute que  la conr,  qui s'en  appercevra,  ne s'en  plaigne
                                     quand  elle  verra  que le  missionnaire  promis  pur  Mt' les  directeurs  de cette
                                     meison ne partira  pas cette année,  surtout en ayant un qui ne demandoit pss
                                     mieux que de parti, et qui1 partircit meme encore sur le chan~p ri ces  MCa ne
                                     nous  leurroieut  pas  chaque  jour  de  nouvelles  promesses  eontre  tonte  espse-
                                     rance.
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