Page 415 - index
P. 415
ARCHIVES DE QUEBEC
Yous me dirés peut étre Monseigneur, que je ne devrois pus my arreter,
mais l'ignore quelle extension de pouvoir et rle confiance voua aves donnée sur
cela a hl. de Lalanne en parlant de Quebec, d'autant plus quil se dit votre
grand vicaire.. . c'est donc a vous Monseigneur, a vous expliquer sur cela,
non vis a vis de moy mai vis a vis rlu ministre, afin que je puis~r agir eonse-
quemment et ne rien hazarder ny faire au dela de vos vues qui feront toujours
ma regle.
Le dernier missionnaire qui est party pour le seminaire de Quebec, et qui
est destiné par ces hl" aux Tamarois, m'a paru bien dispos6 a recevoir vas
ordres et n Io, executer.
On ma mandé hicr de la cour que les lettres patentes de l'hopital de
niontrcal avaient enfin et6 passfes et expkdiéce au conscil, reste preaentement
la formalité de l'enregistrement que la dispersion du Parlement pourra bien
eneore retarder ; car la Grand ehambre est toujours trnnlerbe a Pontoise, et
les cinq chambrcs des requQtes et enquêtes dispersées dans les differentes villes
du ressort du Parlement.. le Roy paroit tenir bon et le parlement reste opinia-
trcrncnt dan8 son opinioii et sa resistance aux ordres les plus precis de Sa hla-
jesté, tandis qui1 professe par un corps monstreux (sic) de remanstrances, qui1
a fait imprimer et distribuer dans le puhlic, quil est le seul deKenseur, le pro-
tecteur meme de l'autorité du roy et ides loix fondamentales dc I'etat, on ignore
cncore comment tout cela Bnira ; mais cela fait un grand mnl, et porte un coup
rgal et bien dangereux a la religion et a l'autorité du Roy. . . un tiers desin-
teressé, s'il pouvoit y en avoir dans le royaume, auroit beau jeu a clire que nous
nous battons des niemes armes, quoyque le vray ne puisse etre que d'un côté
et le sophisme de l'autre ; en voila bien long hfonseigneur, mais la distance
ou nous sommes et le tems que je VSS passer sana vous ecrire, furit que jc vou-
drois ~ous tout dire, entreprise hien difficile, heureux du main3 si je reussis a
vous prouver i'attaehement inviolable et respectueux nvcr lerluel je suis &Ion-
seigneur, votre tres humble et tres obeissant serviteur
L'abbé DE L'IBLEDIICU.
A Paris ce 31 may 1753.
Je crois ions seigneur quil coiivien:lroit d'envoyer une eoppie collalionn6e
de i'aete du 30 XbrP 1663, passé entre les superieur, msistans, et procureur
<le votre seminsire et la fnhriqiic de votre eglise.
Monsieur,
Vous avés grande raison de vous plain<!re du petit nombre de remedes,
il y en a trop peu pour la quantité d'endroits oii voul voules en envoyer, mais
1" jay agi en aveugle, et je ne sçavois pas quelle etoit la dmtination de ces
reniedes, et je croyois qiiils allaient dans un meme lieu et dans unmemeen-
droit. 2O M. Rouillé in'avoit donné ordre d'en envoyer pour 4 ou 5001, ce
que jay executé. Il en faudroit au moins pour 1000' tous les ans pour ces
trois endroits dont vous me pnrlcs ; enh oii iia jamais envoyé àeremedes