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400 ARCHIVES DE QUBBEC
pour le Roy a la Rochelle. je le supplii: de retirer le tout, de le faire transporter
a Rochefort.. . . . j'ecris en consequeilcc a M. de Givry, je le supplie de faire
embarquer le tout, et de l'arlresser a M. Prevost ordonnateur pour leRoy au
departement de I'isle Royale a Louistiourg, pour remettre a M. Le Loutre qui
suivant le memoire que je luy cnvoyr; fera le depart et le partage des d. cha-
pelles et des livres suivant leur dest~nation conformement aux veues et aux
intentions de la Cour.. . . . J'y ay a,jouté pow environ 100' de psautiers et
de livres de pieté, dont j'ay quêté le montant, afin qu'on puisse faire une dis-
. tribution aux soeurs de la congregation de Louisbourg, pour les pauvres enfans
de la ville qui vont a leurs ecoles.
Si je reçois la semaine prochaine les remedes et medicamens destinés pour
nos pauvres colonies je les feray partir par le messager oit par le courrier afin
qu'ils arrivent plustot et a tems pour l'embarquement de cette année.
J'attena toujours mes extraits et les memoires que j'ay joins, tant sw le
plan general de la colonie que sur celu,y de cantonnement. les premiers m'etant
necessaires avec leurs apostilles pou1 la sewetl de mes reponses . . . . les se-
conds pou l'intelligences de ma correspondance.
Le dernier voeu de M. Le Loulre en s'embarquant a été le desir de la
place qu'il voudroit obtenir pour son frere c'est un entrepot de tahac dont
celug qui i'ererce a plus de 80 ans. II desiroit aussy un mot de lettre de vous
Monsieur et par laquelle vous luy mlirquassiés cc que vous attendls et ce que
vous exigls de ses soins lorsqu'il sera rendu dans son poste, il pourrait la rece-
voir a Louisbourg, et cela le metterriit en ctat d'executer vos ordres, de con-
cert avec ceux qui sont rcvetus de l'autorit6 du Roy, sans qu'il parut vouloir
se meler de choses qui ne le regardrint pas,prccaution de sagesse et de pru-
dence que les missionnaires ne scau!.oient trop observer, pour ne donner ny
inquietude n'y jalousie a ceux qui sont directement chrrrgda des ordres du Roy.
M. Le Loutre me parle encore de quelques lettres de recommandation
de votre part, Monsieur, pour S' Dominique et pour un Breton qui. je crois:
est de ses parens, et dont j'ay l'honneur de vous envoyer le mémoire.
J'ay apris la mort de M. Michel ardon"' pour le Roy a la Nouvelle Orleensi
cela va vous jetter dans un nouvel embuas pow le remplacer toutes les affairesi
viennent a la fois. M.de Kerlérec est bien en etat de satisfaire a tout du moin!i
jusqu'au remplacement surtout si M. de Vaudreuil n'est pas encore party pou.
vmt en tirer beaucoup d'eelaiicissenient, outre ceux qu'il a pris en partant di'
france (car il auroit pompé des pierres).
Je n'ose vous parler de nm lettres patentes pour l'hopital de Montreal
quoy qu'il fut tres a propos d'accclerer le payrmeut de ses ereanciers en frnncis
mais quand nous aurions ces lettres patentes, la circonstance est peil favorablio
pour leur enregistrement au Par1emi:nt (formalité cependant nkessaire) . . . . .
a cela je dis dans le secret de mon ciew. . . . . . Mon Dieu donnés noua la paix
dans l'Etat et dans la religion, et disposls vous meme les esprits et les creurs
a la recevoir, et pour cela il faudroit je le pense, des esprits droits et des coeurs
purs les uns et les sutros dégagés de tom prkjugés rl'opinions. et de sentiment
et qui ne tendissent qu'au bien publii: que la paix seule et la subordination pour
l'autorité legitime peuvent procurer a l'Etat et a la Religion. J'endis peut etre