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                                     pour le Roy a la Rochelle. je le supplii: de retirer le tout, de le faire transporter
                                     a Rochefort.. . . . j'ecris  en  consequeilcc a M.  de Givry,  je  le supplie de faire
                                     embarquer  le tout,  et  de l'arlresser  a  M.  Prevost ordonnateur pour leRoy au
                                     departement de I'isle Royale a Louistiourg, pour  remettre a M.  Le Loutre qui
                                     suivant le  memoire que je  luy cnvoyr; fera le depart et le partage des d.  cha-
                                     pelles  et  des livres suivant  leur  dest~nation conformement  aux  veues  et aux
                                     intentions  de la Cour.. . . .  J'y  ay a,jouté pow  environ  100'  de psautiers  et
                                     de livres de pieté,  dont j'ay  quêté le montant,  afin qu'on  puisse faire une dis-
                                 .  tribution aux soeurs de la congregation de Louisbourg,  pour les pauvres enfans
                                     de la ville  qui vont a  leurs  ecoles.
                                        Si je reçois la semaine prochaine les remedes et medicamens destinés pour
                                    nos pauvres colonies je les feray partir par le messager  oit par  le courrier  afin
                                     qu'ils  arrivent plustot et a  tems pour  l'embarquement  de cette année.
                                        J'attena toujours  mes extraits et les memoires  que  j'ay  joins,  tant sw le
                                    plan general de la colonie que sur celu,y de cantonnement. les premiers m'etant
                                    necessaires  avec  leurs  apostilles  pou1  la  sewetl de mes  reponses  . . . . les  se-
                                    conds  pou  l'intelligences  de  ma  correspondance.
                                        Le  dernier  voeu  de M.  Le Loulre en  s'embarquant  a  été le  desir  de la
                                    place  qu'il  voudroit  obtenir pour  son  frere c'est  un  entrepot  de tahac  dont
                                    celug qui i'ererce  a plus de 80 ans.  II desiroit aussy  un mot de lettre de vous
                                    Monsieur  et par  laquelle vous luy mlirquassiés  cc que vous attendls et ce que
                                    vous exigls de ses soins lorsqu'il  sera rendu dans son poste, il pourrait  la rece-
                                    voir  a Louisbourg,  et cela le metterriit en ctat d'executer  vos  ordres,  de con-
                                    cert avec ceux  qui sont rcvetus de l'autorit6  du  Roy,  sans qu'il  parut vouloir
                                    se meler  de  choses  qui  ne  le  regardrint  pas,prccaution  de sagesse  et de  pru-
                                    dence  que les  missionnaires  ne  scau!.oient  trop  observer,  pour  ne  donner  ny
                                    inquietude n'y jalousie  a ceux qui sont directement chrrrgda des ordres du Roy.
                                        M.  Le Loutre  me  parle  encore  de  quelques  lettres  de recommandation
                                    de votre  part,  Monsieur,  pour  S'  Dominique et pour  un Breton  qui.  je  crois:
                                    est de ses parens,  et dont  j'ay  l'honneur  de vous  envoyer le mémoire.

                                        J'ay apris la mort de M. Michel ardon"'   pour le Roy a la Nouvelle Orleensi
                                    cela va vous jetter  dans un nouvel embuas pow le remplacer toutes les affairesi
                                    viennent a la fois.  M.de  Kerlérec est bien en etat de satisfaire a tout du moin!i
                                    jusqu'au  remplacement surtout si M. de Vaudreuil n'est  pas encore party pou.
                                    vmt en tirer beaucoup d'eelaiicissenient,  outre ceux qu'il  a pris en partant di'
                                    france (car  il  auroit  pompé  des  pierres).
                                        Je n'ose  vous  parler  de nm  lettres  patentes  pour  l'hopital  de  Montreal
                                    quoy qu'il fut tres a propos d'accclerer le payrmeut de ses ereanciers en frnncis
                                    mais quand nous aurions ces lettres patentes, la circonstance est peil favorablio
                                    pour  leur  enregistrement au Par1emi:nt  (formalité  cependant nkessaire) . . . . .
                                    a cela je  dis dans le secret de mon ciew. . . . . .  Mon Dieu donnés noua la paix
                                    dans l'Etat  et dans la religion,  et disposls  vous meme les esprits et les creurs
                                    a la recevoir,  et pour cela il faudroit je le pense, des esprits droits et des coeurs
                                    purs les uns et les sutros dégagés de tom prkjugés  rl'opinions.  et de sentiment
                                    et qui ne tendissent qu'au bien publii:  que la paix seule et la subordination pour
                                    l'autorité legitime peuvent procurer a l'Etat  et a la Religion.  J'endis  peut etre
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