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Le proces du chapitre et du semiriaire n'est  pas encore prest d'etre jugé.. .
                                     l'agent  du 1"  vient  de faire signifier  aux seconds  une requEte  immense  et  si
                                     vive  que  M.M. les  superieiirs  de  cel.te  nihinon  ont d'abord  pensE  prendre  a
                                     partie M. l'abbé  de la  Corne  qui ma  dit il g  a  quelques jours,  qu'il  meferoit
                                     signi5er la même rcquéte a  Laquelle,  eomme  bien  penses  hlonseigneur,  je  re-
                                     ponùray  par  vos  simples  et premierci! conclusions.
                                         Quant  a  votre  affaire  vis  a  vis  du  seminaire  M.  Eateve  a  fini  votre me-
                                     moirc a  la campagne ou il s'est  retiri) depuis  l'exil  du parlement  et ou je  doir~
                                     I'allw  trouver  lundy, pour  conferer  a..,ec  luy siir ce memoire, et si je puis avoir
                                     le tcms  de vous  en faire faire  une coppie  avant le depart  des  dm vaisseaux,
                                     j'anrag  l'honneur  de  vous  I'envoypr.
                                         La  pluspart  des  pieccs  que  proluit  aujourd'huy  le  chapitre,  me  parois.
                                     sent plus favorables a  vos  pretentioiis  sur  votre seminaire qu'aux  siennw  sui.
                                     la  cure  de  Quebec.
                                         A l'egard  des lettres  patentes dc: l'hopital  de montreal, la circonatancc di:
                                     l'exil  du  parlement  et  ilr la translation de la  grand  chambre  ne  nous  est pa;l
                                     favorable, et  pourra  bien  reculer  l'ol>tention dcsd.  lettres patentes, et surtout
                                     leur cnregistrement, ce qui me fache beaucoup par i'envic  que j'aurois  de finir
                                     cettc affaire,  et la crainte  que jay  que ce retardement  ne mette les meanciers
                                     de mauvaise humeur.
                                         Mrm les  superieur et  directeuru de cette  maison  sont toujours  dans I'idée
                                     que leurs  missionnaires  n'ont  pas  bwoin  d'approbation;  pour  ccluy  qui part
                                     pour  Quebec  il  ny  a  pas  d'inconvcnient  puisqu'il  vous  y  trouvera  Mon~ei-
                                     gneur.  et  il ma  par0  bien  disposé  IL  n'y  remplir  aucune fonction sans  votre
                                     agremaut  et  votre  aprobation.
                                         A  l'egard  de  eeluy  qui part  pour  Louisbourg  il  y  auroit  eu  un  peu  plcs
                                     d'inconvenient  puisqu'il  n'est  Pa6  r,i sûr  d'y  trouver  M.  Maillard,  mais  M.
                                     1,eloutre lui en n fait un scrupule a Flrest, et je luy ny  envoyé une approbatiori.
                                         1.e missionnaire que M.M. les directeurs de eette maison devoient envoyer
                                     dés I'annéc derniere  a l'Isle  St  Jean, a encore manqué cette année, le ministre
                                     leur  a  ecrit sur  cela  asses  fortemen': et  ma mandé dy suppleer par  ailleurs  ii
                                     ces  MlB ne le font pas,  mais  jc  ne 1,:  feray qu'a  la derniere extremité,  ne voii-
                                     lant pm  elever  de contre  autel  vis a  vis  d'eux,  ils sont actuellement  onze di-
                                     recteurs et leur charue ne m'en  paroit pss mieux  attelée, tout ce  qui m'en  d~e-
                                     plait,  c'est  que l'oeuvre  de dieu  en souffre.
                                         Continués  moy  vos  bontés  et vote amitié  je  vous  prie,  comme je  vous
                                     cnntinueray mon zele, mon attachcinent et le respect avec lequel je  suis Mon-
                                     seigneur,  votre  tres humble et tres obeissant  serviteur,
                                                                         L'abbé  DE L'ISLEDIEU. Vic. gi'.
                                     A Paris ce 21 mey 1753.




                                                                                      Paris, 30 May 1753
                                      Monsiriir.
                                         Je suis bien faché qu'on  vous  ait dond lieu  de soupçonner  ma  fidelitb  et
                                      mon exactitude  a executer Ics ordn:s  que vous me donnés ; mais pour  ma cain-
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