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M. Le Loutre me paroit encore a Morlaix, si j'en juge par I'inscriptiori
de sa lettre du 18 que je ne reçüe qu'hier.
il demande un ordre pour le passage de ses effets, qui paroissent plus eon-
siderables qu'il ne i'avoit crû il faut qu'ii y ait employ6 toute sa gratificatiou,
et qu'il ait meme pris de l'argent daos sa famille sans quoy je ne vois pas par
ou n'y comment il auruit pu fournir .i la depense qu'il s faite il me mande qu'il
pourra encore rec~voir I'ordre pour I'embarquement de ses effets, si vous av6s
la bonte Monsieur de le luy faire adresser iocesssmment. Il me parle encore
dans sa lettre d'une recommandation et lettres de protection auprés de M. le
Gouverneur general, et de M. L'intendant de S' Dominique rn faveur d'une
personne dont le rnrmoire est cy joint et dont il ma laisse les pieces jwtifica..
tives en partant, si vous avés la bonté de m'adresser les d. lettres je les remet..
trsy a lrur destination.
Je fak partir la semaine procha ne par les roulliers les chapelles accord6i:s
aux Missionnaires de l'ide S* Jean, ,ct les livres destinées pour M. 1'Evégue ?e
Quebec pour la mission de M. Le Loutre pour eelle de I'isle SL Jan et Ir SUIT-
plus pour Ics soeurs des ecoles de Pise Royale le tout a i'adrwse de M. de Giviy
comme vous me I'avés prescrit. M<mnsieur, mais je commence a perdre i'wpe-
rance d'obtenir l'ordre pour les remedes et znedicamens puisque je ne le re~ois
point.
J'ay encore eû l'honneur de voir hier Mgg le Cardinal de Soubiie sur le
memoire et la lettre que je luy avoia presentés de votre part, en iaveur des
religieuses ursulines des Trois rivieles incendiees il ne ma point doon6 I'exclu-
sion il ma dit au contraire vous en avoir par16 et étre dana l'intention de pro-
poser la demande dans la premie.e assemblée.
J'ose encore vous supplier de n1c faire renvoyer mes extraits et autres me-
rnoiree y joints et je suis avec respect Monsieur, etc, etc, etc,
L'bbbd UE L'BIS DIEU,
Vr' Ga' des Colonies de la Ne'" France en Cana<!s.
A Paris ce 26 Avril 1753.

LET~E PBÉSIDLNT DU CONSEIL DE MARINE - (9 mai 1753)
au
9 May 1153
Monsieur,
On ne peut etre plus reconnair~ant que je le suis de vos bontds et de 1'as:rai-
sonnement que vous mettk a la giace que vous m'avés fait accorder je mepre-
seoteray la semaine prochaine chcz M. de Selle pour toucher cette gratifica-
tion sur la lettre dont vous m'avés houor6.
Ma reconnoksance est egale au respect avec lequel je suis Monsieur
Vutre tres hiimble et tres obcissant serviteur,

Ce 9 Mas 1753.