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ARCHIVES DE QUBBEC
je n'ay fait aucune difficulté de le h:ur eommuniquer ny ayant rien qui puisse
heurter leurs interéts ni leur humr:ur;ils seront peut etre asses imprudents
pour dire au deputé que je leur ay communiqué vos moyens mais j'ay pria 1i:s
devants en luy disant que je croyoi:; que e'étoit le moyen de les faire avancer
quoiqu'ils parussent n'en avoir gueri: d'envie etant tantot d'un coté et tantot
de l'autre.
M. Dufau arrive ccs jours ey rle Langres ou il est depuis plirsieurs moi:,.
M. ae Lalane va partir pour Iy aller remplacer, un troisieme arrive de carcar;.
Bonn?, et toutes ces disparates font que personne n'est au fait qu'un supérieur
qui reste assés assidument icy mais qui sy casse la tete et qui n'avance a rieri.
Ces M'bi'ont beaucoup demaridé la replique dc M. Esteve a leur repoiise
a vos propositions j'ay repondu qui tout vous avoit eté envoyé Monseigneur
j'ay apperçu dans les moyens de MVB les Directeurs (le cette maison contre le
chapitre une bisarerie bien singuliere. . . ils excipent de la premiere foodatioo
du seminaire de Quebec en 1663 le 2ti mars et des lettres patentes eonbmatives
du mois suivant pour se donner une existence qui cadre avec lunion qui leur a
eté faite de la cure et contre vous Monseigneur, ils preteudent que i'erection
du seminaire du mois de mars 1663 est une chimere qui n'a jamais existé tant
il est May quon envisage leu ehosss selon l'interet que l'on a de les voir.
Je VOUS ai dit Monseigneur que M. Rouillé avoit fait oter de votre requête
d'intervention vos pretentionç sur l'eretiou dc nouveUes paroisses dam le
ressort de celle de Quebec comme deniande etraugere dans le moment present. . .
vous ne devés en avoir aueune inqimietude car j'en ay trouvé la reserve dans
l'erection meme de celle de Quebec a.imy tout ce cabaî se debrouille peu a peu
et je tire toujours quelque eelairckseincnt de M'. les Directeurs dc cette maison
soit dans leurs conversations soit drins les piecps qu'ils me communiquent. . .
Je vois qiie M. de Lalane qiii faisoit avec vous Monseigneur les yeux doux et le
complaisant pendant qui1 etoit a Qiiebec a cependant tiré du seminaire beau-
coup de coppies collationnées qui1 a fait legaliser par M. Bigot. . . Jcu ai tire
le plus de coppies qui1 m'a et& pcssible a fur et a mcsure quils me les ont corn.
muuiquées. jy ai trouvé une chose que vous ignorés sans doute Monseigneur. .
e'est que Louisbourg a eté erigé CU cure en 1726, j'ay coppie de I'erection. M..
Rousseau qui vous rend ma lettre rst destiné pour le seminaire de Quebec i.1
vous en rendra une premiere que je luy ai dom& en partant de Paris. . . ou ne
pense point iey a envoyer des missicinuaires au Tamarois. . . cette mission est
cependant abandonnée., . il ny reste que quelques franqois toutes les nations
sauvages s'en detacbeut et se portent aux anglois au grsnd meconteutement
de la cour.
L'affaire essentielle pour les colonies et surtout pour i'eeadie eut la Ge.-
tion des limites qui n'a.vauce point et qui n'est poin encore rcgl&e pour le depart
des vaisseaux, j'avoue quc j'en suis einbarassé pour eette pauvrc colonie surtout
vis a vi~ de M. le loutre qui en'est plus affecté que qui que ce soit embrassant
egalemeut et avec la méme vivacité et le meme zelc les interets de I'etat que
ceux de la. religion.
le ministre a demandé a cette maieou quatre missionnaires pour les en.
voyer a M. le loutre et les ioindre a M. Girard qui est deja aux acadiens Iran-
$oie sortis de la peninsule et refugiéa dans Ic continent au nombre de près de
trois mille y compris les anciens hab:itans. . . lc but de 1s cour en procurant la
secours spirituels aux pauvres habihuis est de les engager s se domicilier, a se