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1 je ne lise dans leur ame: et je vous assur? que j~ eiois que M. l'abbé de pont-
briand ne fait pas bien de les voir quand ce ne seroit que pour ne pas sexposer
d a en etre question ;car de vous a moy -Mun~eigneur en fait de eon sccret meme,
j
il est un peii crible ou panuier peree.
I Le provincial de Bretagne a enfin tenu bon a ne me point ecrire, et j'ignore
# encore si1 a gardé le mCme silpnce avec LM. Rouillé. Il est uu peu gcné over
moy malgré son provincialat; il se souvient sana doute quc je i'ay vu superieur
de la mission de Louisbourg, dou ses supsrieurs majeurs furent obligés rle le
retirer, et un pareil souvenir est humiliant et importun vis a vis de qiiclqutin
qu'on sauppnne davoir aussy bonne memoire que luy.
Enfin le pere commissaire rayl de la niission de Lisle royalle qui fait sa
residenee a marlaix m'a ecrit, et me mande que son provincial doit envoyer
eette année 3 sujets a Quebec, ou vous pourres IPS examiner <lit il llloiiseigneur,
et de la leur donner votre mission pour Louisbourg si vous le juges a propos,
il aura par la evité de men ecrle, Lw. ait ; ear seurempnt je ne suis point jaloux
de mn bezaee.
Comme je prevois Monseigneur que si M. le eomte de Raymond reitc
longterns a Louisbourg il ne .?ers pas eontent des recolleta. . . il pourra hien
par cette raison entrer dans votrc projet sur letablissement dune comte de
prétres secnliers a Louisbourg, pour remplacer les recollets. ça meme deja et6
sa premiere veue a linspection de leur mauvaise conduite, et jay eté averti
quil en devoit ecrire a In cour si1 n'étoit pas tombe malade.
Cette idée ma fait maboueher avec M. Carres du SL esprit a qui j'ay
demandé pour quoy depuis quelque trms il fournissoit si peu de sujets dans
notre maison : sa reponse a et6 courte. . . Ces M.M. n'en veullent pas (ma til
dit) et comme je prevais que ees hl.hl. les riireeteurs ne pourront donna cette
nnnre a M. Rouillé le nombre de sujets qui1 a demandé j'ay cjuestionné M.
Carres qui ma rependu qui1 en danneroit si on voulait, et que méme dans la
suitte il vous en fourniroit si vous le souhaitiés Monseigneur. . . toute la diffi-
eult6 ce seroit la pension du jour quils seroient retenus et les frais riu transport
jusqu'au lieu de lcmbarquement a moins que le Roy ny voulut fournir, ou
engager ces messieurs a le faire suivant lesprit de leur prpuiier institut pour
lequel sa majesté leur a donné den fonds eonsiderables par den unions de bene-
Bces, et par 15000' de rentes quil leur f~it payer chailue annbr sur son tresor
royal. Tous me dires sur eette ~II ma lettre ce que vous en penseres Mon-
de
seigneur.
J'oubliois de vons dire lllonreigneur qiie quand les 3 recollets qu'on vous
envoye a Quebec seroient juges propres pour les missions de Louisbourg, ee
n'cn scroit jamais qu'un daugmentation puisque de l'aveu du pere abgraal
eommissairs resident a murlaix il cri faut rappeler deux dont le superieur en
est nn.
Je finis Mouseigneur en vous assurant de mon respect ; mais ne me de-
mandés pns dc relue cette lettre ; car ce seroit m'arracher Ics yeux, il y a peut
etre bien des mots et des phrases entieres oiibliecs ; mais jespere que vous g
vouilres bien suppleer, et me deviner on vous ne m'entcndres pas.
Nous evons icy beaucoup de fluxiuiis de poitrine. inon domeritique est plus
mal aujaurdhuy. j'avais eté plus traiiquille pendant 2 jours, cette nuit a et6
mauvaise et j'en suis inquiet.