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ARCHIVES DE QUÉBEC 341
encore rien dit de l'arrêté du parlement du dix huit qui a été a5ché aucoin des
:ues, crié publiquement et mis dans la gazette de france le samedy 22du
courant ce qui presente un fort prejugé ou soupçon d'un consentement tacite. . .
que feront les evêques du clergé de france jusqu'a present me latet ei omnes,
nos et ipsé tiderimus fazit ut inde non pereal religio tota, toute notre ressource
est dans l'infaillibilité des promesses de J. C. et cian I'iudefectibilité de son
eglise, mais par malheur la derniere ne depend pas de notre union avec elle et
notre dwertion ne portera jamais d'obstacle ny d'atteinte a son universalité
de lieu et de tems. , . gemissons et voila tout ce que noiw avons a faire
surtout nous autres subalternes dans notre second ordre ou I'on ne nous repro-
chera pas d'avoir été canes muii non valentes latrare, quant a Nos seigz9 les
ev&quea il faut esperer que le zele et la prudence guideront leurs demarches.
Nous avons perdu ici Made premiere henriette de france infiniment regret-
table et egalement regrettée, nou* avons ici plus qu'une demi disette surtout
dans les provinces ou le peuple souffre beaueoup et marque a proportion son
mecontentement; nous avons eu dans quelques unes des mouvements assés
vifs et il y a aetuellement une espece <le sedition a rouen depuis le 20. voicy
je crois ou doit finir mon bultiu pour me conserver la place de vous assurer du
respect avee lequel je suis Monseigneur votre tres humble et tres obeissaut
serviteur
L'abb. DE LIBLEDIEU.
ce 25 avril 1752.
LETTRE i Ma' DE PONTBRIAND - (26 AVRIL 1752)
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Monseigneur,
Voicy encore je crois une 5ems lettre et ce que j'ay appelé dans une des
premieres mon petit port a part.
Je viens de recevoir mes lettres de la Lousianne et il y en a de tout le
monde exeepté de M. le Gouverneur. et de M. Mercier des Tamarois qui etoit
trop esloigné pour me faire passer sa lettre dans une saison aiwsy dure puisque
celles que j'ay reçues sont toutes du mois de janvier, par eonsequent de fraiches
dattes.
a l'egard de M. de t'andreuil j'iguore pourquoy il ne ma pas ecri.. . de
vous a moy Monseigneur, M. de Vaudreuil repasse eette année en france,
et doit etre remplaeé par M. de Kerlerec qui est de votre province et qui ma
paru un tres hounéte homme ; mais je vous supplie de me garder sur cela un
secret inviolable quant m&me vous le scauries d'ailleurs. . . nom faisons une
tres grande perte dans M. de Vaudreuil, nos pauvre8 Ursulines le regretteront
beaucoup et a hien juste titre ; mais M. de Kerlerec ma bien promis qui1 leur
en tiendroit lieu.
M. Michel commissaire ordonnateur les tourmente un peu sur un tres
mauvais marché pour la direction de I'hopital que M. le normand leur fist
faire au mois de Xb'" 1749. il n'y a pas moyen qu'elle puisse le tenir eu
egard a l'augmentation du eharges qui ont triplé et m&me quadruplé sans
qui1 leur ait eté fait aucune augmentation, ny même que M. Michel en veuille
ecouter les representations.