Page 108 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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Ali jour  tout parut  traiirluille  sur  notre front et I'oii
                                    fit rentrer  les troiipes.  En  rentraiit  dans la cour de la
                                    Canardiere,  arril-a  un  Caiiadieu  du  lio\te  de  XI.  de
                                    Vergor h qiii on avoit bicn riial A  propos confié celui de
                                    l'Aiise-ail-Foiilon.  Ce Canadien nous conta. avec toutes
                                    les Inarques  de la peur  la pliis  d6cidée  qu'il  avoit seul
                                    CchappP  et  que  l'ennemi  étoit  sur  18  ha.iiteur.  Noiis
                                    connaissions si  bien  les  difficultda  de  pQn6trer par  ce
                                    point, pour  peu  qii'il  fût dlfendii, qii'on lie ciiit pas uil
                                    ruot du  rieit  d'iiii  lionime  B  rjui  iioiis  crîimes  iiiie la
                                    peur avoit tournO ln  @te.  J'allai  me reposer chez moi
                                    eii  priant  Jt. Duinaa d'envoyer nu  qii;irt,ier géneral pour
                                    avoir des  noiivelles  et  [le  riie  faire  avertir  s'il y ovoit
                                    quelque chose A  faire.  01) eiitendoit toujours qiislque9
                                    coup  de  fusil  de  loin  en  loin.  Je  vis  alors  filer des
                                    piquets qui se portoient sur In  hnuteiir de Q.ii4bec et en
                                    iuême temps iin  grand  noinhre de berges en panne  i la
                                    pointe de l'lle-d'Orléans.  Je montai à cheval, fis charger
                                    quelques  voit,iirea  de  miinitioiis  et  siiivis  les  troiipes
                                    que Monsieur le major giiihral  faisoit ddfiler,  en disant
                                    que  le regiment  de  Giiyenne  seiil  coiitenoit l'ennemi.
                                    Je  courus  et  trouvni  M.  de  I'ontleroy,  auoc  qiii  je
                                    montai  sui  la  hauteur  sans  suivre  de  chemin  que
                                    celui  que  le  aifflement  des  balles  nous  indiquait.
                                    Nous  joigntuies  hl. le marquis de Alontcalni,  qui  rau-
                                    geoit ses troiipes en bat,aille, h mesiire rlu'elle!  arrivaient,.
                                    Les  ennemis  étoieut  déjb  forrués  et  se  ~etranchoient,
                                    leur  droite  au  fleuve  et leiii.  gauche  au  chemiii  de
                                    Sainte-Poye.  Ils  paroissoieiit  être  au  moins  quatre
                                    mille  honimes, divisEs en trois corlis.  J'y  fus  i peine
                                    arrivé  qu'ils  établirent  une  piéce  de  groo  canon  qui
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