Page 107 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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                                           610    JOURNAL  DU MARQUIS  Dl!  \lOHTCALY


                                           pièces de caInpagrie sur la hauteur  du ravin pour rem-
                                           placer  celles qu'onavoit envog4es &  M. de Bougainville.  ,
                                           Nous  nous  promenâmes  longtemps  en  visitant  nos
                                           retruiichements ; et plus je les exainiuois et plus je  lue
                                           persuudois  qiie l'ennenii  ne riendroit  pas les  attaquer.
                                           On  avoit  separé  les  lignes  et  les  redoiites  et je  me
                                           figurois  que  nos  troupes,  ainsi  retranchées,  hient
                                           inriiicibles.
                                             Le joiir, tout parut t.~aiiquille.
                                             13  septe~iilirr 1759. --  ;i  une  Iicure nprhs-minuit
                                           M.  Diimas nie  fitavertir qu'ou  avoit entend11 uu graiid
                                           bruit  de berges et que les troupes  s'alloient  porter aux
                                           ret~znchements. Je inontai seul sur-le-champ  i cheval ;
                                          je  parcourus  la ligne  et tis  mettre  toutes  les batteries
                                           en état.
                                             Sur  lea  trois  lieures.  ailivn  un  c:~not de  ronde  qui
                                           nous assura que les  berges eiiiieinies Stoieiit sur le boid
                                           de  la  Iiatture  de  la Canardiére.  J'y  menai  uue  petite
                                           pièce de canon, et  les  milices de  Québec  s'svancbrent
                                           sur la  grève.  On fit partir  iiu  autre  eanot pour  avoir
                                           des  nouvelles  de  l'ennemi.  Il  fiit  assez  longbnips
                                           dehors et revint sans avoir rien  vu.  La ville fit alors le
                                           signal convenu  pour  indiquer qii'il  avoit  passO quelque
                                           chose.  Un peu avant le jour  ou avoit enteudii quelques
                                           coiips de fusil au-desaus de Québec;  nous ne doutâmes
                                           point  qu'uu  convoi de vivres qiie nous attendions n'eût
                                           4té découvert et  peut-être  pris.  I'ar  qiieile  fatalite, au
                                           cigual de ln ville, n'envoya-t-oii  pas savoir des nouvelles,
                                           et le r4giinent de  Guyenne, qii'oii  avoit résolu  de faire
                                          cnniper sur les  hauteurs  au-deasus  de  Quebec, était-it
                                          eiioow dans notre  camp ?
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