Page 111 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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arriver M. le niarquis de bhntcaim à cheval soutenu
par trois sold~ts. J'entrai dans In ville avec lui où M. le
chevalier de Berneta me donila quelques ordres que je
courus exdcuter snr le rempart. Le temps ine pressoit,
et, quel que fût mon attacliement pour la personne de
notre gdnéral, je m'en retournai au camp. Je trouvai
prés du pont M. le marquis de Vaudreuil qui harangiioit
M. le chevalier de hlontreuil. Celni-ci vonlait rassem-
bler nos débris B l'oiivrnge qui coiivroit le pont,, et
l'autre vouloit, quelle idde ! mener quelques Canadiens
effra.yba un nouveau comhi~t~ oii plutôt qu'on 16s y
menât. Je donnai ordre en passant au miserable reste
de trois bataillons assemblés siir le bord de la petite
rivière, de,faire entrer dans l'ouvrnge du pont douze
rniile livres de poudre que M. Mercier avoit fait mettre
dans une grange .en dehors. J'nllni à la Canardiére, où
je fis p~endre deux pièces de 12 et une de 4 que je fis
conduire au pont pour favoriser notre retraite et le
rompre apres si le eas l'exigeoit.
L'ennemi possesseur de ln hnuteur de Quéhec, Qtoit
content de cette position qu'il avoit si loiigteinps désirée
et qui nous for+ d'abandonner notre camp, n'ayant
plus de communication avec nos subsistances. Aussi
lie songea-t-il pas A nous poursuivre. Tous les Canadiens
qui ne desertèrent pas, rentrérant au eamp avec nos
bataillons, dont on avoit jeté cinq piquets dans la place,
M. le marquis de Vaudreuil fit alors assembler un
conseil de guerre compose de Monsieur l'intendant, du
niunitionnaire general, des chefs de corps ou de ceux
qui les ieprksentnient, du major génhal et de M. de
Pontleroy. M. de Bougainville avoit donné avis qu'i