Page 109 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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612 JOWRNAL DU MARQUIS DE 3IoNTCALM
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enfiloit le chemin de Samos. Ori nous en avoit aiiiené
de In place, que je plaqai sur la droite de ce chemin.
Bientôt aprbs, j'en detachai deux que je condiiisis à
notre droiLe pour tâcher de débusquer l'ennemi d'uiie.
maison crénelée qii'ils occupaient. Noils avions qiielques
pelotons en avniice qiu fiisilloient A la faveiir des brous-
sttilles. Je ne ui'occupai qu'a aller de la droite & la
gauche pour veiller au miion ; et,, dans un monient où
je me trou\~ai h côté de XI. le marquis de Xloiitcalm, il
m'ordonna de retirer un peu eii nrrikre les piQces de la
droite dans Irr crainte que les Canndiens qui fusillaient
à chté ne se .suiivnssent et qu'elles ne fussent perdues.
J'y allai et les retirai, car elles étoient trop prbs et
d'ailleurs les ssuvages ou los ennemis mEinis avoient
iiiis le feu b la maiso~i crbnelde. Je restai quelque temps
pour voir l'efïet du caiion que nous avioiis diriyi siiï
iiiie coloniie, lorsqu'op vint me demander des iiiunitioii~
pour Royal-ltoiissillon.
J'y courus. Toutes nos troupes étoieiit dors arrivées.
Je iii'arrêtai un moirient avec M. le marquis de Mont-
ciilm qiii me dit : " Noiis lie pouvons éviter le combat.
'; L'eiiiieirii se retraiiche ; il a déjk deux piéces de canon.
" Si naus Iiii dunnons le temps de s86tablir, nous ne
'' pourrons jamais l'attaquer avec le peu de troupes
'; que nous avons ". Il ajouts avec uiie espèce de
saisissement: " Eit-il possible que Bougainville n'eii-
" tende pas cela ". Il me quitta sans me donner le
temps de lui répondre autre choie, sinon que nous
étions ticu petits.
Xous eûmes plusieurs officiers blessEs sur le terrain
où les troupes &oient en bataille. Les balles y pleu-