Page 112 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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Qtoit sur le cliemin de Sainte-Foyc, oii il attendoit le
rQsultat de la délib4ration. On résolnt de se retirer H
Jacques-Cartier dans la nuit mèuie. .Te rn'fitois retire
chez moi, n'ayant pas l'lioniieiir d'être a<liiiis au conseil
hl. le marqiiis de Vaudreuil m'envoyri ordre de me
rendre diez liii. J'y trouvai le major général qiii me
dit qu'il alloit donner l'ordre et je le suivis. Il poi%oit
en substance que la rctraite serriroit de g4nérnle ; que
l'on décamperoit dans le plus grand silence eii trois
divisions ; que le ooldat emporteroit diiiis ses poclies le
plns de balles et de poudre qu'il pourroit, et des vivres
poiir quatre jours; que l'on quitteroit tout au camp
plntôt que les vivres; que les batteries scroient
enclouées et las matelots canadieiis et canonniersqui les
sei.voieiit replies poiir iiiarcher après le gouvernement
des Trois-Rivières, qui formoit la seconde division. Sur
ce que je demanilai des moyens pour emporter quclqiies
miinitioiis, il me fut ordoiiiié de,tout abandonner. J'allai
porter cet ordre i toutes les batteries et j'attendiu pour
partir le moment indiqub. Lr. désordre commenÿa ail
moment du depart. Les divisions et les dquipiiges se
mêlèrent avec tant de confusion que cin~~uaute hommeq
auroient dbtruit tout le reste de notre armée. Le soldat
francois ne connoft plus de discipline, et nu lieu d'avoir
forme le Canadien, il eii a pris tons les ~14faiits.
La tête marche jiisqu'i la rencontirz de M. de Bou-
gainville ?i Fourche. Au lieu d'y attendre la qneue,
la
on en repartit fort vite et l'on vint coiiclier h la Pointe-
aux-Trembles.
La plus grande partie des Canadiens de Québec, pro-
fita du desordre et regagna ses foyers, peu inquiète du