Page 110 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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voient et ce petit corps d'arin4e était. criurert en entier
de niitraille, lorsque paitoit le caiiilii aiineiiii. Nous
étions très faibles; iioi postes le long dii fleure et le
détachement de M. de Bougainville coinposl' de voloii-
taires et greib~iiiera eri avoit emporté la pliiu forte et la
meilleiire prtie, iiiii6lienda.minent dea qiintorïr cents
hommes qui &oient restés polir la gartle du calnp, i
cause des quatre-vingts Iieiger qiii le niena~uieiit.
J'btois aiix pièces de canon de IR ~,~uclie, lorsqiie je vis
nnt.1.e corps de bataille s'Chraiiler, 11. le marquis de
Montcalin i la. tete et h icheval. Nos troiipes partirent
en coiir~nt et eii jetant, de grands cris ; elles s'arrê-
tèrent poils faire une décharge générale. Je siiivis avec
mon caiioii que je laissai derrière moi pour ne pas
l'exposer mal propos. Le premier rang frdiiqois et
canadien avait mis un genou A terre et se coiioha après
la décharge. L'eniie~ni riposta. par 1111 feu de peloton
très vif. A l'instaiit nos troupes fireiit demi-tour A
droite et s'enfuire~it i toutes jambes. Je ranienai le
canon de lagaiiche, celui (le la droite revint aussi coniliiit
par Ln Riviére, serzent du corps Royal, car M. de In
Bruyère avoit Qté bless6.
Jamais il ne fut ponsible de rallier nos tmupes rpii
ne furent heiireiisement poiirsuivies qiie par un détache-
mont de volontaires. Heiireux daiis eet,tt! criielle
disgrnce qu'ils ne profitassent I)RS de tous leurs avan-
tages. Le désordre étoit si grand qii'ils aiiroient pu
entrer daiis la ville, pPle-mele avec Ica fuyards, ct nous
couper le chemiii du camp. L'on s'arrata enfin sous les
inurailles de la 11la.ce oc la peur avoit fait entrer plus
de huit centa lionimes de tous les coqis. Je vis alors