Page 102 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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JOURNAL DU MARQUI8 DE MONTCALM 605
dont un officier de manne A la batterie Dauphine, k la
Rasse-Tille.
S'il plaisoit aux ennemis de faire passer tous les jours
un bateau avec quatre homuies devant la place, ils
Opuiseroient nos mrinitions en fort peu de temps, et
quels seroient ses risques ? Nos batteries ne tirent que
sur l'objet qui passe et celles de i'enuemi dirigent leur
feu sur les nôtres. II seroit plus prudent que nos
batteries d'en haiit tirassent sur celles de la pointe de
Lévis, taiidis que les batteries basses suiuroient l'objet
A la voile.
Jusqu'b.présent, lapoutlre que uoiis avons consomiiiée I
n'a produit aucun fruit. Ne valoit-il pas mieux rem-
ployer a tirer sur les batteries ennemies avant et aprés
leurs constructions ? Les deux seules fois qu'on l'a fait
ils ont étB obligis de les abandoiiner. N'est-il pas
probable que, si ou avoit rhpéth cet essai, Qudbec seroit
moins maltraité et nous serions dans le même état par
rapport aux ruunitions et peut-être aurions-nous perdu
moins de monde. On gardoit la poudre polir tirer sur
les vaisseaux, et moi je dis qu'on la gardoit pour les
moineaux. Ou peut se souvenir ilne j'ai toujours pr8-
tendu que iious ne les empêcherions pas de passer.
L'événement et i'expérience r6pOt6s justifient mon sen-
timent.
La nuit du 6 au 7, tranquille.
7 septembre 1759. - J'ni envoyé b. hl. de Bougaiu-
ville deux piéces de campagne. Les niouvements des
ennemis dans cette partie se sont born6s à descendre de
leurs vaisseaiix dans des berges et y remonter après.
Un convoi de vivres heureusement arrivé à trois lieues