Page 49 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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teur,  res  Aospitalii.res  avaient été  instituées  pour  être  un  jour  de vraies
                              Religieuses,  et  celles  qui  arrivaient  de  France  ee  considéraient  déjà
                              eomme telles,  en  attendant  l'approbation  du  Souverain  Pontife.  MKr de
                              Laval  leur  cibj ectait  que  leurs  Constiluiirins  ne  supposaient  que  les
                              vwur  ainiples et  que d'ailleurs  leur  costume  n'était  pas  distinct  de  eelui
                               dea  persouries si.culiére9.  ee qiii était  vrai alors.  Son intention, conliiiue
                              Fnill(in. était  quc  toutel;  les Hospitalières qui seraient en  Canada  fussent
                               vEtu~s de  la  rnfrne  stirtc  et  suiviesent  les  inêmes  Règles;  coinnie  il  y
                              avait  déja à  Qu41eu des  Hnspitalitres venues  de Dieppe,  il  fit  tous  ses
                              efiorts  pour  que celles  de  La  Fli-elle  prisfierit  le  costume  des  autres  et
                              emhrassent le même  itietitut.
                                  Mais  loiri  de se laisser  abattre  pnr  toiis  les  a~saiits qii'elles  ont  à
                              souteriir:  elles  ii'eri  devienrient  que  plus  résolues  à  sacrifier  à  Dieu  Ieur
                              repos,  leur sarité et  leur rie.  C'est  qu'elles  considèrent  toutes ces  oppo-
                              sitions  coInrne  aulant  d'épreuves  par  où  Dieu  veut  les  iaire passer  pour
                              purifier  leur  dévouemerii  iii  les  reridre  digriea  de  servir d'instruments  i
                              i'accnmplisse~nent de  srin  reuvre.
                                  Cette  coiiduite  de  Dieu  sur  elles  explique  eoninient  31"  de  Laval,
                                                           -.  -
                              ee Prélat ai ~ieiix. et commeiit  les Pkres  Icsuite~. si  zélés Driur  le bien  de
                                                               .
                              la religion, pouvaieiit  se montrer  c~penilani iippnsés i leiir  Ctalilisserncnt
                               à  Ville-Marie.

                                   Il  est vrai  rp'elles  étaiciit  parties  de Fraiice  quoique  M"'  de Laval
                              eiît  demandé  à  la  Compagnie  dcs  AssociGa  de  Rloiitréal  de différer  leur
                              départ  jusqu'à  l'année  suivante.
                                   IIgr Laval.  qui  ne  voulsit en  tout que le  hieii de la  religion.  après
                                      de
                              un  mois  d'jncer~itude  sur  leur  aieiiir,  finit  par  renoricer  6  son
                              projet  d'union,  et  donne  aur  H(i4pitaliStcs  de  La  Flèelie,  le  2  oetobre
                               I650. (le  rnagiiifiques  lettres  d'ohgdience  pou t  al ler  prendre la  direction
                              de 1'Hôiel.Dieii  de Montréal.  Ce docunieiit  est renipli  de sentiments bien
                              paternels.  On  aurait fait de iioiiveauit  efforts pour  les obliger  à repasser
                              en  France, elles I'auraieiit  fait  salis la  iernieté  de MZre  de Brésoles,  qui
                              reluse  constamnient,  et  si Ilpr de  Laval  ne  leur  eût  Gtéi  favorable  pour
                              dissiper  l'orage  a de qiioi.  ciit  Failloii,  Montréal liii  fiit bi~n obligé, parce
                              qu'il  euniriliua  ainsi  $  lui  tlunner  des bonries  Filles n.  Les  noms  de ces
                              héroïiies,  dit  I'alihé  Aiiguste Gosselin,  méritent  de passer  B  la  postérité:
                              les  Mères Jiiditli  Moreau  de Brésoles,  Catherine RIacé,  Marie  3lajll~i.
                                  Urie  graride  épreuve  vient  assaillir  l'Hôtel-Dieu  de  Moiiiri:al  i  ses
                              débuts.  $Ionsieur  de la  DauversiCre, ioridateur  dei Hospitalières  de La
                              Flèelie,  meurt  an  dbbut  de rioveinlire  1659, Iaissaiit  dans ses afiair~y riri
                              défieit eoiisidérahle;  il faisait perdre à l'Hôtel-Dieu  les 20,0(HJ livrcs dp la
                              foiiciation iaiie par Madame de Bullion;  la foiidation  ayant été confondue
                              daiis  la  sueeeas~on, int saisie.
                                  Les  HospitaliCres  de  Moiitréal  ii'ayant  plus  rieii  pour  subsister,  IPF
                              Associés  dc  hlontrkal  leur  écriveiit  dc  repasser  en  France.   Elles  v
                              seraient repassées,  mais les  Mes~ieurs de Saint-Sulpiee et  les citoyens de
                              h!i,ii~réai, qui leur étaiciit  ~uus dévunés,  adressbrerit  B  1'EvCque dc QuChee
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