Page 46 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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III: - LES HOSPITALIERES DE MONTR~AL.
Introdwt~ion
Il nous tarde de faire une visite 5 Montréai. La fondation de la
Congrégation de Notre-Dame et des Hospitalières de Saint-Joseph de
La Flèehe remonte à l'année méme de l'arrivée de MW de Laval, à 1659.
Les deux fondatriees, Jeanne Mance et Marguerite Bourgeo YS, vivaient
déjà au Canada; la première depuis 1M2, venue avec M. de Maisonneuve,
pour s'y dévouer aux ëuins des malades; la seconde depuis 1653, pour
se consacrer à l'édneation de la jeunesse.
L'histoire de ees Communautés durant 1'Episcopat de hlBr de Laval
a déjà été comne esquissée au du moins amorçée, dans la première
partie de notre travail,
Une idée prédomine dan. la peusée des autorités ecclésiastiques du
teinps: n'avoir à Québee et à Montréal qu'nne seule et même Corniiiunauté
enseignante; qu'unc seule et meme Communaulé hospitalière.
Pour bieu comprendre cette époque et la marche des év&nemcnts,
il faut d'une part se souvenir ou se rappeler la sitnaiion (les deux postes
straiégiques de Québec et de Montréal; les diiTcu1ti.s dans lmquclles nn
se trouvait, pour assurer Ies ressourees ~t les revenus; et aussi songer à
ce qu'apportent de uouveauté les deux Instituis en formation. II ne
couviendrait pas de porter un jugemeni irop calégorique sur les faits
eonnus de certe histr)ire, on doit tenir auesi compte de la distance qui
sépare la Nouvelle-France de l'Europe, et surtuut la lenteur des eom.
mnnications. Nous somtnes en 1659, il y a trois cenla ans.
Les dif6cultés eu France et au Canada, l'kt ablisseineut à Viile-hl arie,
I'approbaiion de 1'Iuetitut serout les principaux points évoqués dans cette
partie.
1 j Les prerniéres dificul~és en France
MB' de Lava1 était eur le point de s'embarquer pour la Kou~relle-
Frauce, et la Compaguie des Associés de Montri.al conee~ait les nioyens
d'attirer les Hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche à l'Hôtel-Dicu
de Ville-Marie; une enteute avait été conclue avec elles le 31 niars
1656, c'est-à-dire avaut la nomination de hfonsieur de Laval comine
Vicaire apostolique pour le Canada.
Pendaut son séjour à Québec, eroyant que les Hospitalières de La
Flèche ne pourraient subsister à 1'HOtel-Dieu de Ville-hlaric, M. de
Queylus aurait concerté avec les Pères Jésuiies, le dessetu d'en donner
la conduite aux Hospitalières de Québec.
Cette crainte ttait sans fondement depuis que Madame la duchmse
d'Aiguillon avait reIusé de fouder les Hospitalières de Québec à Ville-
Marie, et que M~damc de Bulliou venait de donner une fondation pour y
ét~bjir cellcs de La Flèche.
M. de Queylus était-il informé que Mlle Mauce avait obtenu cette
fondation ? On écrivit au Canada à Msr de Laval de dissuader les
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