Page 47 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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Hospitalikrcs  de  La  Flèehe  de partir;  eutre  autres  motifs  ou  iricistait
                              SUT  le  fait  que  M.  de  Queylus  avait  appel& à  Ville-Marie  eelles  de
                              QuCkiec  I'auuée précéileute,  eu vue de lee y  étahlir dés que  la  Cornpagnie
                              des Associés de Munlréal consentirait à les recevoir.
                                  Mg' de Laval était rlouc  rléji alerté et renxipné  lorsque  les Associés
                              de  Montréal  le  priéreut  d'assister  à  lenrs  asselriblées,  afin  de  lui  faire
                              connaître  le  desseiii  qu'ils  avaient  eu  jusqu'alors  daus  I'muvre  de
                              Mcintréal,  et  ce  qu'ils  w proposaient  de faire  pour  I'arpenir.  II  voulut
                              bien  assister  à  deux de leurs  réunions;  et daric; I'urie  rt dans l'autrc.  on
                              fit part de In  résolutiou  que l'on  avait  prise d'envoyer  cette  mêmc  anuéc
                              les Hospitslières de La  Flcche à  Villeahlarie,  rnais  toutes  les  fois  qu'ils
                              lui en parlèrent. sans les exclure prisitiverneut, le Prélat demandait  qu'on
                              différit leur départ  jusqu'à  l'année  suivaute.  alléguaut  pour  rnotif  ile  ce
                              délai  la  crainte  de  blesser  M.  de  Queylus.,  qu'il  croyait  avoir  d'autres
                              desseins.
                                  Anssi.  les  Associés  de  3Ionirh1,  convaiucue  quc  11.  de  Queylns
                              entrerait volontiers dans le6 vues de M.  de breton vil lier^.  son  ~npérienr,
                              et  daus  celle  de la  Compagnie,  assurèreut  toujours  hl"  Je  Laral,  que
                              leur  conErère  n'aurait  pae  d'autre  sentinient  que  le  leur,  quand  ii  en
                              serait  iti[cirmé;  et surtout  Ilirsqu'il  appreridrait que  la  Compagnie.  i qni
                              seule  appartenait  Ic  droit  de  choisir  des  Hrispitalièws,  avait  passé  nn
                              eontrat  en  faveur  de  La  Flèch~.
                                  Mais qnclquej rxisons qn'ilo  pnssciit allépner, R:IKr de Lavai persistait
                              tcinjonrs  ii  demnuder  que  lcur  départ  fut  diffkré.  Ces  ingtances  lcur
                              faiuaierit  erifin  sonpçoiiner  qu'il  ne  vouliit,  à  la  favcur  de  ce  délai.
                              ménager  les  irioyeus  d'aitirer  à Ville-Marie les  HospitaIii.res  de Qubb~c.
                                  Vo~arit que  celles  de La  Fléche  avaient  niie  irinilntion  assnréc.  qui
                              ne ponvait  oervir  que  pour  elles  seu!rj,  d'aprks  les  clauses  rriêrnes  du
                              contrat,  et  quc  i'H9tel-Dieu  de  Ville-Marie  ne  pouvait  se  passer  plns
                              longtmps d7FIospiialièrrs, la  Cornliagnie  de Mont rcal pensait   était
                              de scin  devoir de s'opposer  au  projet  du Prélat,  eti  cliectnarit  sans  ciElai
                              Jeur  départ.
                                  Des  persorin-   chargées  eii  France  des  afiaires  de  Mg' Je  Laval,
                              ieur  auraient  déelark:  lorsqu'elles  élni~nt ii  La  Rochelle,  que  si  elles
                              ~'emharq uaient  p onr  Ville-Marie,  on  IPP  ûbl igerait  de  repasser  la  mpr
                              daris  Ie  courant  de la  më~tie annie.
                                  2)  Les premières di&cuités  ou Canada
                                  Aussit5t  aprts  leur  délarquenient  à  Québec,  les  Hospitalières  de
                              La  F1i:che  se  rendetit  à  l'église  paroissiale  pour  rcriouveler  à  Notre
                              Seigneur,  le sacrifice Je leur vie.  De là, elles vont  ofirir  leurs Iiommages
                              à  higr de  Laval.  qui les  avait  devancées  à  Qnébee  depuis  environ  trois
                              mois,  et  lui  présenterit  une  wquête pour solliciter  soli  ap~irobation.
                                  Sans  réporidre  d'abord  à leur  reqiiêtc,  hIKr de  Lavai  [es re~oit avec
                              bonté,  les  cosigratule de lenr eourage.  leur  dit  des paroles  tris obligean-
                              tes;  les enEage i visiter  d'abord  PII.  d'itrgerison,  ponverneur  du Canada,
                              puis les Religieuses Hospitalières de Quélcc et lerir  ordonne d'aller  pren-
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