Page 45 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
P. 45

exactenient  ce  quc nous  eu  pcnsous.  Il  ne  s'agit  que de Liien  connaître
                              la  volonté  de  Dieu.   L)e  peur  qu~, comme  il  arrivc  quelquefois,  en
                              vuulant  trop  niultiplier  le  bieii  et  Ii!  trop  kt-endrc, ni]  iic  l'nflaihlifise  et
                              on  ne  le  diminue ...  I'esyière  quc  vos  priéies  contiihuerorit  à  la  faire
                              conriaîtrr. P
                                                                        (signé)  'I'ronson.

                                  La  réserve  de 11.  de  Triinsori,  eri  répoudaiit  de  la  sorte, dut  faire
                              comprendre aux Re1igiruse.j qu'au  jugement  de rct  homme  sase ei pru-
                              dent.  leur deseeiri  n'était  pas  daris l'ordre  de la  Providence.  Airisi  rious
                              ne  vii!tins  pas  que  deliuia  eIlr:s  aient  jsninis  renouveli.  leur  deiiianile,
                              uc  désirant  de lcur czté  eoniiaître  à ret  2g3rd  que la roliiiiié  de Dieu.
                                  Quoiqu'il  en  soit. leu  hlessierirs  du  S>iiiinaire, ehargés  seuls  comme
                              seigr~eurs de siiuienir  la  Colonie  et  de pourvoir  à  ses Jivcrs hesoin3,  ue
                              goûtaieii t  pas le  projet  d'établir  les Religieuses L'rsnliries  i Ville-Varie ;
                              ils  peiisaicrit  que  ees  Reii:ieuier.   vit aril  en  eljture.  it3ient  iiioins  eii
                              état  que  lcsl  Sœurs de  la  Congiéi.sticiri,  (le  rend] e  au   le  Feule  de
                              ser1.iee.i  qu'e.tigeaierit  alore  ses  1)e~ciins. Ils  les  reni~rei~rrn d'ailleurs
                                                                                  t
                              en  allkguant  ee rrioti1.  Ces Religieuses  qui  nr ticiuvnient  eneiirr iivie de
                              leur  rereuu  iii  ac  suffirent  5 cllcs-inêmrs par  le  travail  eonliiie  faisaient
                              les  5mui.s  de  la  Con;r>galiori.  auraient  Eti.  à  charge  au  ~3)s. J,eur
                              étalilisseirierit  eut  AS  inbine  inutile,  la  Colrinie  de  hloutifsl  &tait trop
                              peu  riornhreuse  pour  friuriiir  assez  cl'aecupnlioii  à  deux  ilciriirnunautés
                              à  la  fois.

                                  3j  Mère  Marie  de  l'lncarnaiiciii.
                                  Terniiiirinf  notre  rishe  chpz  les  Uin~lin~s, Saluons la  rriémoire  de
                              Mère  Marie  de  I'lnearnation  eri  citant  les  paiolea  de  >l"  'de  I,al,al:
                              a Nous liwons  à  hhédictirin  la eoiinaissancr  rlii'il  a  plu  5 Dieu  de nous
                              doriner  de  la  MCre  ?larie  de  l'lrirarriation.  liieniière  supérieure  des
                              LTrjuliiies  de  QriClirr.  I'alant  soumise  à  notte  coriduite  pastorale:  le
                              ti.moignape  que rious j>au170nl eti rendre.  est qu'elle  était  ornée dr iriutes
                              les  vertu3  daria  un  degté   tri‘^  &minent. surtout  [l'un  don  d'iiraisrin  si
                              delé, et il'urie union  si parfaite  alec rlieu. qu'elle  conser~ ait 93 présence
                              au  niilieu  d~. l'embarras  dra  affairrs  le*  plns  difficiles  et  les  plus  dis-
                              trayantes  eommr: pal nii  les autre.  or*cupatioiis ou  sa  vorsl ion l'eugagrait.
                              Parfairement  inoi te  à  elle-mEnie, Jésus seul  vitoit  et  agissait  en  elle.
                                  . Dieu  l'ayant  choisie  pciur  I'étahlissement  de  l'Ordre  de  Sairite-
                              Ursule au C:anacla.  il l'a  douik~ tIe  In  plénitude  dc  l'esprit  i!~ cet  lustirut.
                              C'était  uric  suphrieure parfaire,  ur.r  excelleiite  riiaîtresv  de  iiorirec.  elle
                              était  lrèa  capalilr!  de  remplir  tous  les emplois  d'uue  Coininunaui;~ rrli-
                              gieuse,  sa  lie cornri~une à  l'extérieur.  &tait i 1'itit;rieur  toute  diuiiic,  de
                              soite qu'elle  Ciait  uniA règle vivante pour toute* ses smurs.  Son zèle pour
                              le  clalut  des  ânie~ ri  t).irtieulièreiuerit  piiur  celui  des  snusagcs,  était  si
                              ardenr  qu'il  sernblait  ilu'elle  les  portât  tiius  dans  $on cœur.  Nons  uc
                              doutons pas  qne  se?  prières  n'aient  riliteriu  en  graridc  partic  les  faveurs
                              dorit  jouit  maintenant I'Eglise  naissante  du Canada.*
   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50