Page 53 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
P. 53
Neuf ans plus tard, lois de la cinquième trisile à Alontiéal eri 1669,
M" de Laval trouve I'institutiori ai solidement établie qu'il nlhi.site pas
à lui düntier sori approbation. 11 visite avec iniérêt le? uouvelles ccins-
truetioria que la Saur a fait bktir, et il est tellemrnt satisfait dn .=ui:cès
de la Cungréyat ion pour l'instruction des jeunes filles, .qu'il lui permet
de prendre son evsot dans toutes les parties de son cliocese.
* Ide 20 inai 1669, écrira-t-on, le elief (le 1'6glise eu Nouvelle-Franee
donne un mandat d'instiiuirices aux FiIles de blar~uerite Bourgeoys pour
la Colonie entière. Un geste de cettc nature constiiuait dhjà uiie rer-
taine approbation dc l'œuvre acrriiiiplie; de plus, il était fait en faveur
d'uue équipe de frinmrs mcnant depuis dix nus Ia vic de selieieus~s en
ConimunautE. De ce mandat sortira I'éreciion eanoriique dr 1676.~
hl" de Laval, réceimnent nommé hkque de Qubbec, revicrit prendre
contact avec la Mère Bourgeoys et ses Filles en 1676. 11 se retid compte
en a une maison religieuse canoniquement exislvnte dans I'Eglise ..
des progrès ~&31i~éI: et r;dige uii inandement Crigeant la Corigrégation
La Ginirnunauté uaissauir étaut appruuike par Mg' de Laval, Ylar-
guerite Ro~rgeo~s rend en France l'arinéa suivante, pour faire rei:ou-
5~
naître civilement I'existeuee de son Iriatitut; rlle obtirrlt du Roi I'ubjet
de >a demande di.5 le mois de mai 1671. Les Lettres patentes. aertirdées
en [ernies des plus flatteur., appimuvant I'étalilis~emeut des Sreurs de Ia
Coiig~égation, furent enregistrées d'abord au Parlenient de Pti~ia, puis
an Conseil Çouverain de Québee et ii MontrEal.
Moiiseigneur invite Marguerite Bourgeovs à luiider à Québec. sa
vilk épiucopale, une maisnri de srin Ordre. Elle quitte Alantrtal an plus
fort dr I'liiver, K {air t pied. dii Latour, plu3 de soisanie lieues - cent
quatrevingis milles sur lefi glace* et daris la neige. - Elle s'y donue des
mouvements iufinis. portant elle-même de la Haute-~jllr à la Basse oh
sa maison était située, les meubles qu'oti lui doniiait; et elle passa la
nuit eritière du jeudi au imetitlredi saint à Feri<iux et immobile Jevarit
le Saint-Sacr~rnerit, malgré I'exirGme rigueur du froid..
Les CDIO~~S de Ville-Marie font une tentaiive en 1670 pour amener les
Ursulines daris leurs niurs, Le Illi,ut~éal de 1G70 semblait avoir besoin
d'un pensionnat qui pût donner aux fillei; de condition eocinle moyenne,
une forniation plus aeheuée que ne lc pouvait faire l'humble école de
la commune; cette arnélioratioii paraissait exigée par l'aecroissenient de
la population dans le petit bourg ct par l'apparition d'urie classe sociale
de conditiou plus aisée.
a En principe, continue l'liistorirn de Mére Ronrgeoys, les Ui-suIines
ne répueuaient pas au projet, bieu que dans ies circonstances, elles Ie
t
~TOUV~SP~II prématuré, et c'est pro bablemcnt re qui ernpGclia dly donner
suite,
= La venue dans Ie petit Montréal, d'un contiiigent de Reli:ieu~es
authentiques et jouissant d'uue réputation d'éducatrices bien Ptablie dsiis
le pays, ne pouvait quc piirter préjudice aux Congrépalions de Ville-