Page 44 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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le projet formé autrefois, d'aller s'y fixer elles-mêmes. Mère hlarie de
Saint-Josepli, leur sup:rieure, écrivait en ees termes à 15. Dollier de
Casson : 4 Notre-Seigiieur donlie vocnt ion à quelques reIi~ituses de cette
niaison pour aller en vos quartiers, elles me prient eornme je le fais ici
avec plaisir, de vons demander vorre protectioii et votre permission, sa113
lesquelles noiis ne voulons pas penser à la ehose. Je vous les demanile
donc très instsinment, monsieur .... vous puuvez tout à Ville-Rlarie, et
même à Quélitc, sur l'esprit de votre illustre prkIat. Je pense monsieur,
que voile ~l'jgnorez pas que dans les commencements de Ville-Marie. nous
y fûmes demandées, qu'on nous marqua même Ia pIaee dr. I'étalli~se.
ment, et que Madame de la Peltrie, nutre fondatrice, y monta et deinciira
deux ans dans ee dessein, avec une jeune fille qui depuis a éti! reli,' oieuse,
et c'est une de nos aneiennes. Vous feriez, nionsieur, bien dt la grâce
à tonte notre commnnauté, et à moi. de nous dire vos sentiments sur
cette affaire; et si vous en seriez e~ntent, au eas que Dien nous fît
lrouver les moyens de nous établir à Ville-Marie. ear autrement nous
ne voulons pas y ptneer. Nons coiinailrons la volont6 de Dieu par votre
réponse.#
M. Dollier de Cassori rie put faii-e nne réponse telle qne la souhai-
taient peut.étre les Religieuses Ursulines. El avait déjà écrit à hlF' de
Sairit-Vallier pour Ini exposer les inconvénients qu'il voyait à I'exécniiun
de ce projet; et le Prélat avait parn être iriuclié de la solidité de tes
raison^. u Si les Ursulines vons écriverit. avait-il rEpondu, je 1~0~s
conseille de leur faire réponse, et de leur msrqucr à peu près les niêmes
choses qne vons m'exposez dans votre lelire, toutes les raistins qne vons
me donriez me paraissent boiiiies ct me font suspendre mon jri, uenieli1.i
Les Mères persévérant toujours daris leur projet de s'i-tablir à
Rlontrial, pierinerit le parti de s'adreswr dircetement à hl. de Trorison,
persuadées qrie tous les obstaeles cesseraient s'il approuve lui-mênie lerir
desseiri; leiir Supérieure écrit dorie et lui détaille ious [es motifs qri'elle
jupc les plris propres à faire impressiuri sur sori esprit, I'assurarit srirtout
qrie ce riourel établissemerit ne nuirait eri rieri i eeliii de la Sœur
Bourgeo ys.
M. de Tronsun, qni n'aiirait pas enteridri parler de ce projet. Iiii
répond eri eeç Lermes: * J'ai vu, par votre lettre du rnoig d'oetohre deriiier,
la crainte ou vous êtes qrie la penséc de vons Stablir présentement à
Ville-Varie ne m'ait fait de la peine. Mais corninent m'en aurait-elle
fait, piiisque je ne sais ririi de cet éiahlissernent qiie ce que vous m'eri
éeril-ez ? Je ri'ai enteridu dire qu'à vous, qu'on voiis y so~ihaitait. qri'on
von3 y dorinait une maison avee un jardin, que votre érablissernerit rie
riuirait point aux fillrs de la Corigrégatiori, et qu'il y aurait de qrioi
travailler pour les uiies et polir les autres.
Porir vous parler avec siriririti., je vous dirai qrie des personnes
qui coriuaissent le pays, oiit peine 5 eroire que derix Commnnautés de
filles qui oiit les msrnes emplois, ne soierit poirit de trop pour Ville-Marie.
Torit ee que je puis fairc, c'est d'éerire cette arinée i mis messieurs pour
être éeiairé là-dessus; et la suivante, après qrie par leur réponse, ils nous
aurorit mandé tout le détail de cette affaire, rious vous ferons savoir