Page 43 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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du prnjet sersit le même, 11" I1Evéque y donrie snn approhaiirin, cepen-
daiit l'issue n'en est pas plus heureuse; seule Madame de la Peliric fera
uti voyage ! Voiri des faits pouvant serwir de jalons:
IkIadarrie de 13 Peltrie, ai zélée pnur le salut des âmes, se rend à
Ville-Marie et fait tc~us les r:ffnrta irnagiriat-iles, nous dit Faillon. pour
attirer les Crsuliries à Ville-Marie. S'ctaut déjà erigagée verbalemcnt
à Cire leur fonrlairiee à QuEliccl. ou elIr: rie pouvait le3 aider qu'ajscz
failileineiit, son directenr lui urdnune de renoncer an dessein d'entre-
prendre utie nouvelle frindation à Ville-Marie. au détririieut de la première.
Elle reiouirie done à Quïliec et a hesoiu de toute sa vertu pnur obéir.
On l'aurait putendu assurer sur la fin de ses jours, que rie11 ne lui aïrait
été plus stmible; inais enfin il fallait se restreindre au M1inastki.e de
Québec.
Une lettre du 24 septemLre 1634, de Mère Marie de I'lncsrnation,
nous apprend: Lon nclus propose et l'on nous pregse rle nous 6taLlir
à hIontréal; rriais nous nyu pouvons entendre si irons n'y voyoiis une
fondation car riii rie trouve rien de fait en cc ps).s, et l'on y peut 1-ien
faire qu'arw des fris immenses.>
La tlcrtiaiide de leur E~abIiasement 5 Ikiontréal poiivait venir des
familles tie Ville-Marie. Il sufit de consulter les listes des anciennes
éiéves pour avoir le nointr~ cle celles qui etaient obligécs Je se rendre à
Québec, en canot l';té ou sur la glace en hiker: les grande3 dibcultés (le
déplacement faj~aicnt souhaiter et espérer uri Couvent des Ursulines 5
Ville-Marie.
Après l'arrivée de la Sœur Bourgi2oys. ayec sus compagnes é Ville-
Marie en 16.59. on fait auprk des Ursulines di! nouvelles imtances.
II Oii nous presse de nous établir a fiIoritréal. Er.r;\aik de riouveau
h1i:re hlarie de I'Incarriaiion; rnais nous ne sorriines pas en état de le
faire.* Le même olstacle qui les enipêche de s'f~sblir à Ville-XIarie.
lorsquc la Sœur Bourgeoys v arrive la pre~tijèr~ fois. le manque de
ressoureej pécuniaires, ne permet pas non plus (1-exécuter ces deawins
en 1659.
Lorsque hl. de Queylils arrive à Québec en 1662. les Sléres
s'eniprrssent de lui doiiner (les maiqnes de leur estirnc. aiusi qu'aux
Prêtres de Saint-Sulpice qu'il rciiiduisait ii Ville-Marie; et cornine ces
Religieuses ne licrdaient pas I1espi.rance qu'ellw avaient d'aller s'établir
dans cette deiui$!e ville, ou fait alors quelrlucs d;rnnrches pour eii;a;er
hl. ile Que)lus à favoriser lui-rnènic leur dessein. Sans s'y refuser
txpiei.Grrierit, il répond d'abord que I'&at des choses ne pcrrncttsit pas
encore (le exécuter.
C'est apparemment w qui fait dire ii klére 'rJarie de l'lnearnaiion,
daus une lettre de 1'anni.c 1670: r hl. de Quevlus, 5upGrieur spirituel et
temporel pour \fessieure de Saint-Sulpice. ~ious prornet sa protecrioii,
lorsque Ics ehoaes sertirit en état. Nous tic soinmes pas niai.iies de ce
retardement, et 'liYr notre Piklat. qui iiz fait rien qu'avec pruderice, est
aussi de ce sentiment.*
A l'occasion de l'étaLlis+enieut des Jésuites ct des RCcolliat+ à Ville-
Marie, vers 16'13. ori presse lieaucoup les Ursuliiies rl'exi.cu~er enfin