Page 24 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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et  rendent  meilleurs.. .  Les  serviees  qu'il  nous  a  rendus  pendant  plus
                                 de  vingt-einq  ans,  sont de eeux  dont  Dieu  seul  peut  être  le  juste  rému-
                                 nératenr.
                                     Bien  que  les  libéralités  du  philanthrope  semblent  se  confiner  à
                                 MontréaI,  elles  dépasseront  souvent  les  frontières  de la  province  et  on
                                 a  rappelé  que  lee  missioiis  de  la  Baie  d'Hudson  eurent  un  insigne  pro-
                                 tecteur  dans  la  persriilne  de  Olivier  Berthelet.  En  1850,  un  an  après
                                 qu'il  eût  fait  les  frais  d'incorporation  des  Frères  de  Saint-Laurent,  il
                                 faisait  don  d'une  somnie  subetantielle  à  ces  missions  lointaines.
                                     En  1852,  il  achète  du  shérif.  pour  Mgr  l'évêque  de  Montréal,  au
                                 prix  de  $16,000.  le  eollege  baptiste,  rue  Guy,  pour  y  établir  I'hopital
                                 Saint-Patrice.  On  sait  que cet  édifice fit partie  plus  tard  du  pensionnat
                                 du  Mont  Saintc-Marie.   11  est  pos~ible. lit-on  dans  1'   Annuaire  de
                                 Ville-Marie *,  que  M.  Ber~helet ait  largement  contribué  à  cet  achat. *
                                     En  1861, monsieur  Berthelet fait  don  d'un  terrain  et  d'une  maison
                                 pour  la  fondation  de I'bospice  Saint-.i\ntoine  rue  Labelle,  près  de  Dor-
                                 chester.  La construction  de l'aile  nord-e3t du monastère  du Bon  Pasteur,
                                  au  coût  de  $15,200.  en  1861 fut  réalisé  grâce  au  philanlhrope  qui  en
                                  avait assumé  le coi%.  Le 22 octobre  11363,  il fait don aux pères Jésuitm,
                                 rue  Bleury,  d'une  propriéié  d'un arpent  et  dcini  d'une  valeur  de  plus
                                  de $20,000.  pour  y  asseoir  une égliae suivant la  forme et  les prnportions
                                 du  Géau  de  Rome,  d'après  ee  qu'on  lit  dans  les  journaux  du  temps.

                                     En  1868,  ayant  pris  une  part  aetive  i  l'organisation  des  Zouaves
                                  Pontificaux.  il  eiivoie  Ii  ses  propres  frais  vingt  volontaires  en  Italie.
                                 L'aniiée  préeédente,  aon  petii-fils,  Alfrcd  La rocque,  membre  de  cette
                                 milice  papak,  avait  été  blessé  à  la  bataille  de  Mentana.

                                     Ls Frères  de  la  Charité  iurent  probablenieiit  ccux  qui  furent  par-
                                 ticulièrement  l'objet  des  libéralités  du  philanthrope  puisqu'on  lit  qu'il
                                 souscrivit  plus  de  $120,000.  pour  la  foiidation  de  leur  Institut,  rue
                                  Uernontigny,  aujourd'hui  1'Insiitut  Saint-Antoine,  rue  Sherbrooke  est.

                                     A  Ia  liste de ces  dons,  il faut  en  ajouter  plusieurs  autres  que  l'on
                                  retrace ici et là  au cours des recherches.  Tantôt, c'est  un  don  de $1.000.
                                 à  Mgr Taché ou  une  somme assez  substantielle  pour  maison  de re~raire
                                  près  de Pittsbiirg,  ou  bien  eiicore  une  somme de %2:500. aux  orphelins
                                 de  Saint-Joscph  ou  une  cloche  à  l'Hôtel-Dieu.

                                     Faire le bilai1 dcs générositEs de monsieur  Berthelet envers nos  inr-
                                  titutioiis  a  été  avéré  chose  impossible  pour  tous  ceux  qui  ont  voulu
                                 s'imposer  cetle  tâche,  mais  s'il  est  vrai,  comnie  on  l'a  afirmé,  qu'An.
                                 toine-Olivier  Berthelet  a  dispensé,  de  son  vivant:  prEs  d'un  million  de
                                  dollars à  des  euvres de charité,  d'assistance  sociale  ei  d'enseignement,
                                  il  faut  donner  la  palme  au  philanthrope  montréalais,  à  sa  femme et  i
                                  sa  fiœur  Thérèsc.
                                     Nolre  eoncitoycn  ne  put  écha  per  aux  chargea  honorifiques,  sorte
                                                               P  qui se dévoue opiniâ t remeut  pour
                                  de tribut que doit  souvent payer  ce ui
                                  le bim  des  sieiis.
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