Page 19 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961

Un philanthrope d'autrefois:
Antoine-Olivier Berthelet

Dans le cadre de ce congrès, il n'est pas hors de propos de faire
revivre le nom d'un montréalais qui iut une providence pour un grand
nombre de nos institutions naissantes.
A une époque où Ie role de philanthrope semble dévolu de plus
en plus B l'Etat, on a peine à eroire qu'autrefois, chez les nôtres, des
fortunes complètes étaient distribuées au gré des besoins d'institutions
religi~uses ou de bien-étre soeial.
Ce fut pourtant le cas d'Antoine-Olivier Berthelet, dont IH libéra-
likés ont rendu le nom presque légendaire dans le domaine de la phi-
lanthropie.

L'auteur des Grandes Familles au Canada, le classe au rang r dee
bienfaiteurs de ce continent B.
Pour I'éporlue *, a écrit E.-2. l,iassieoite, ee pliilanthrope fut
d'une munificence qui égale presque celle de eertains niilliorinairm
écossais ek américains.
A l'occasion de son 72" anniversaire de naigsance, morisieur Ber-
thelet recevait des mains de Mgr Cyprien Tanguay , auteur du . Diction-
naire Généalogique des Familles Cariadiennes s l'Arbre de sa famille,
accompagne d'utie pièce de vers dont on trouve le texte au-dessous du
nom de l'ancêtre François Berthelet.

La famille Berthelet, originaire de la ville de Genève, Suisse, avait
une grande vénkration pour aaint François de Sales, et c'est pourquoi,
selon Mgr Tanguay, le nom de François se rencontre plusieurs fois
parmi ses ascendants.

AntomeOlivier berthe le^ était, par atavisme, porté à dispenser ses
biens au profit de ceux à qui la maladie ou la pauvreté avaient réservé
un niauvais sort.
Le premier testament de Pierre Berthelet, ère de notre philan.
P l'âme généreuse du
thrope, en date du 22 octobre 1806, noua révè e
ncgociant montréalais. Aua pauvrea et aux enfanta trouvés de 1'HopitaI
Gi.,néral des Sœurs Grises, aux pauvres de la paroisse et aux pauvres
de i'Hôtel.Dieu. il est attribué des secours substantiels, même si dans
les trois codicilles qui s'échelonnent jusqu'eu 1826, le testateur s'occupe
surtout du sort de sa descendance.
Pierre Berthelet, natif de MontrFal, s'était amassi: une petite for-
tune dans le commerce de fourrures au Michigan et, à DEtroit, iI avait
épouse le 24 juillet 1775, Marie-Française Melocbe, de Lachine. qui