Page 21 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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A  l'àge  de 8 ans,  Antoine-Olivier  entre au  collège  de Montréal  et,
                               aprè~ cpelques  annéea  de coure  classique,  se voit  possesseur  d'une  for-
                               tune  qu'il  a  le  devoir  de faire fructifier  et d'administrer  sagemeut.
                                   Le  30 oetobre  1822, il  Epouse  en  premières  noces  Marie-Angélinc
                               Amélia,  fille  de Louis  Chaboillez,  notaire.  Le 23 janvier  1823,  &ait
                               baptisée son unique enfant.  Marie-Amélie qui épousa, en  1841, François-
                               Alfred-Chartier Larocque.  Madame  Laroeque  mourut  à  Paris en  1856.
                                   Son seeond mariage avee  Charlotie,  fille  de l'honorable  Louis Guy,
                               en  1855, ne lui ayant lais& aueune po.oiérité,  il  lui Iut faeile de disposer
                               de  sm  biens  eomme  il  l'entendait.
                                   La  vie politique  attira quelque peu  Olivier  Berthelet  et, sur la ins-
                               tances  de ses amis,  il se  présenta  dans Montréal-Est, eii  avril  1832,  et
                               fut  élu  député  à  l'Assemblée  législative.  LB situation  politique  à  ee
                               moment  était  quelque  peu  troublée,  et  il  semble  bieu  que  I'ernbiance
                               parlementaire ne s'aceommoda  guère  ;i son tempérament  d'homme  d'af-
                               faires.  Deux  ans plus  tard.  ayant  perdu  sa  mère,  il  abandonnait  son
                               maudat  politique,  ce qui  lie l'empêcha  pas,  cependant,  de s'enrôler  dana
                               la  fameuse  Assoeia~ion des  Fils  de  la  Liberté.  Mais  lorsqu'éelata  la
                               Rébellion,  Olivier  Berthelet  venait de  se  retirer des aflaires et avait  déjà
                               eommeneé  à  dis~ribuer sa fortuiie  au  aoutien  des  bonnes  œuvree.
                                   Deux  ans  aiiparavant,  il avait  fait don à  madame  Gamelin,  fonda-
                               triee  de  la  Providence,  d'une  maison  aise  rue  Sainte-Catherine,  près
                               de  I'aneien  évêehé  qui était,  eornme  oii  le sait,  attenant à  la  cathédrale,
                               coin Sainte-Catherine et Saint-Denie.  Ce  dori  permit  à madame Gamelin
                               d'y  logcr  plus  d'une  vingtaine d'infirme~, dès le  1"' mai  1835.
                                   Olivier  Berthelet  ne  prit  aucune  part  au  soulèvement  de  1837.  Il
                               était  d'ailleurs,  à  ce  moment,  l'un  des eommisaaires  ehargés  de  l'admi-
                               nistration  du  canai  Lachine,  fonction  qu'il  OeCUpB  jusqu'aprèa  I'am-
                               nistie.  Lorsque  la  paix  revint  en  1m0, Tue  i'administration  de  la  ville
                               par des  magistrats  prit  fin  et  que Montreal  obtint  sa  deuxième  eharte,
                               Olivier  Berthelet  fut élu  membre du  conseil  et  Fit  partie  du  Comité  des
                               chemins et  du  Comité des marehés.  Le 3 juin  1842, il étai1 élu  échevin
                               en  rernplaeement  de  l'échevin  Quesnel,  décédé.  Ce  fut  la  fin  de  aon
                               ktage  dans  le  domaine  municipal.
                                   La  politique  intérmsait  peu  Olivier  Berthelet,  avons-nous  dit.  On
                               s'en  rend  compte par la lecture des proek-verbaux du  conseil municipal
                               de Montréal en  1û41  et  1842 et  les  journaiix  de la  Chainbres  dAssern-
                               blée  durant les  années  1832-1836.  Berthelet  lie  prit  aueune  part  active
                               aux  discussions,  soit  au  conseil  municipal  ou  au  parlement.  Sa nomi-
                               natinn  au Conseil  législatif  par Lrird  Sydenham,  le  9 juin  1841,  devait
                               être  le  point  Final  de  sa  carrière d'homme  public  car  quinze jours  plua
                               tard,  Berthelet  démissionnait  et  annoiiçait  son  retrait de la  vie politique.
                               Voici d'ailleurs  la  lettre que M.  Berthelet  fit tenir  au gouverneur géiiéral
                               à  la  date du  26 juin  1841.
                                     I  have  the  lionor  ol  informing  Your  Exceliency  ~hat for  the
                               reason  which  on  a  former  occnsicln  1 had  the  honor  of  stating  to  Your
                               Exeellency,  it  is  not  in  my  power  to  accept  at  present  a  seet  in  the
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