Page 42 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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aussi  des soldats français.  En  ne tenant  compte  que des soldats  anglais
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                                  désignés  comme  tels,  nous  trouvons  des  recettes  au  montant  tot ai  de
                                   1,460 livres  12 sols,  de  1762 à  1764, mais  ce tableau  rious  parait  très
                                   incomplet.  Fafin,  à  l'Hôpital-Dieu  de  Montréal,  il  n'y  a  paa  que  les
                                  salles  royales  à  hre envahies  par  les  soldats  anglais : la  ehapelle  elle-
                                  même  va  ervir de temple  religieux  pour  les  protestants,  tout  en  eonti-
                                  nuant  de servir  au culte catholique  ; à  Québec, la  ehapelle des Ursulines
                                  sert  aussi  aux  protestants,  mais  l'espace  de  quelques  moia  seulement,
                                  puis  c'est  ensuite  Ia  ehapelle  des  RécolIets  que  l'on  utilise  ; les  Hospi-
                                  talières  de Montréal  devront supportcr  la  présenm protestante  beaucoup
                                  plus longtemps que ne l'avaient  fait les Ursulin~ : la chapelle de I'HÔtel-
                                  Dieu  sert  aux  protestants  du  15  novembre  1760  jusque  vers  1768.
                                  L'annaliste   en  indigne,  mais pour eomprendre  son  indignation,  il  iaut
                                  se rappeler  le  ministère  qu'y  exerce  quelque  kmps  un  apostat,  I'ex-
                                  récollet  Houdin  que les hlontréalais  avaient  bien  eonnu.
                                      Pour  aueloues Curnniunautés.  et  c'est  surtout le  cas des trois Com-
                                            ,
                                                    -
                                               1-
                                  munautée  de  Québec,  la  pré~ence de ces  militaires  anglais  n'allait  pas
                                  sans  inconvénients.  M"  de Pontbriand  avait  deinandé  en  1759 qu'on
                                  prît  les  dispositions  pour  assnrer  le  respect  du  cloftre ; tout  alla  bien,
                                  senible-i-il,  dans  les  dfbuts,  sauf  pour  ce  soldat  qui,  poussé  par  une
                                  trop  grande  curiosité:  pénétra  dans  le  cloître  des  Ursulines  : arrEté,  il
                                  fut  aussitôt  eondamne  a  inort  Dar  une  eour  martiale  et  il ne dut la  vie
                                      ..
                                   ..
                                  qu'à  l'intervention  personnelle  de  la  Supérieure.  Mais,  peu  à  peu,  le
                                  contrôle perdit  de sa vigueur  ; à  la  demande des Snpérieures de Québec,
                                  i'autorité  militaire  émit  une  ntoclamation  en  1761 :  a Mesdames  IH
                                  . .. ..  .
                                  Supirieures  dea  Couvents  dans  cette  ville  ayant  représenté  que  leurs
                                  Religieuws  étaient  privées  du  libre  usage  de  lenr  recréation  ordinaire
                                  dans les Jardins de leurs maisons  à cause de6 Ofliciers qui $y  proinenent
                                  et  qu'elles  ne  pouvoient  point  pratiquer  les  Regles  de  Ieur  Institut,  a
                                  cause  des  officiers  qni  y  entrent  B  Tout  moment ; Il  est  Très  exprésse-
                                  ment  deaendu à  tout  Officier  ou  Soldat  dorenavant  dc visiter  ces  Com-
                                  munautés, Se promener  dans leurs jardins,  comniuniquer  avec elles d'au-
                                  cnne  autre  msniere  Sous  quelque  pretexte  que ee  puisse  être. . Tout
                                  dut  ensuite  revenir  à  la  normale,  on  n'entend  plus  de plaintes.  D'ail-
                                  leurs, vers la fin du régime militaire, il n'y  a plus que deux Communautés
                                  à  loger  encore  des soldats  anglais : I'Hôtel-Dieu  de  Qnébee  et  l'Hdtel-
                                  Dieu  de  Mon~réal ; I'un  et  l'autre  sont  des h6pjtsux  militaires.


                                      Coinme  la  capitulation  de  Montréal  s'était  montrée  favorable  aux
                                  Comnrunautés  de  femmes  et  que  les  autorités militaires  les  protégent
                                  avec  libéralité,  ee  n'est  pas  la  présence  des  conquérants protestants  qui
                                  ponvait eauser de l'inqui&tude aux religieuses : le problème le plus angoig-
                                  mnt  était  celui  de la  subsietance.  Déjà  en  1759,  Mg'  dc  Pontbriand
                                  avait  Ianeé  un  appel  aux  secours  de  France : i'Asseinblie  du  Clergé
                                  envoya  aux  religieuses  quelque  6,000  livres,  mais  ee  n'&tait là  qu'une
                                  bien  faible aumône ; la  détresse des Communautés était d'une  tout  antre
                                  envergure.
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