Page 41 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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L'Hiipital-Général de Québec reçut moins de faveurs, parce que les
services rendus iurent moins prolotigés. Les bleseés anglais viennent
s'ajouter aux blessés français ; à part quelques metiues exeeptions, les
Anglaia quittent l'Hôpital-Général au eonrs de l'été de 1760 ; la vie rede-
vient tout à fait normale pour les religienses. Les Atiglais avaient donné
6,5l)ll livres pour aequitter leurs Irais d'iioepitalisation : e'était là un
seconrs estrërnerncnt prccienx, mais c'était le dernier. Livré tout à fait
à lui-niènie, l'Hôpital-Général va passer par une crise ex tiêmemeii t
grave. mais eoninie il nc sert plus d'aueuue façon à I'armée anglaise ni
aux Anglais, les secours maicriels de ce cûté restent nuls ; plus de eer-
vices, plus de seronrs.
En dehois de la cdpitdle. les Comninnnulés qui s'attirent des iaieurs
sonriantes sont plntbt rares el I'explicaiion en est tri:s simple : elles
n'ont pas suhi Ica di-gâts [le I'HÔrel-Dieu ri des Uimlines de Québec.
elles n'ont pas non plus rendu des servires nnssi marqués. Les relations
des Ursulines des Trois-Riiières dicc les An~lais nrius scirit tout à Isit
inconnues et ccr religieuses ne wniblen~ avoir rien reçn des nulorités
rriilitaires. A Montléal, la Ci)iigrépation de Xotre-Dame reçoit la visite
ofieiellc d'Ainherst, le 25 sep~ernhrc 1 f 60, mdis, [dute de doeurrienis,
nons ignorons si leu religieuses iequient quclque eadean : comme elles
n'ont pas eu à loger I'arriiLe ni à soigiier les Iilrssi:~, il est tout à fait
riorrila1 dc cunclnie qu'elles n'tint tir6 aucnn secours cles Anglais. L'HG-
pital-Gériéral dcs Swurs Cirises loge des 'icildat3 au cours de 1760-1761.
iriais nous j~norons s'il s'agit de jiilclats fidnçais ou ariglais : les comptes
ne scirit pas assez précig. Le gtiuvcriieur Gage ddécide d'enconra~er l'mu-
vie des enianis trtiuvils. niais tiint ce qu'il <]<inrie, e'est 233 livres eri
1762. Les eadeaux $rint rares : iiiius n'avons trouvé que 42 livres eri
eau-de-! ir cliitin>e+ par Christie en l7hl. Certes, les ielntions entre Mère
d'Your jlle et le gliuveriiciir Cape siiiit excellerite>, rnais la direetriee se
u!aiut de ce nne les nou5esux iiisîtrej lie cIonnci11 ~oirit de eontrats
c1'on:rages : On ne tronve pas ii gagner *a vie avec eux cornme avec
les Finiiçais t.. .) ees getis-là ne font pciirit tra\,ailler et lenr Roi encore
roiri. Anssi l'Hôpital-CGriCral est-il obligé [le se dbbrouiller tont sen],
eans Ic seeonre des Anglais.
L'l-lÔ~cl~Dicu de hIoii~r>al sera tont juste nn peu niiriix favorisé,
et cela paiee que les soldais ang!ais vorii s'y faire soigner. Le 25 scp.
te:i:lirr: 1760, Amherst est ieçu officiellemerit par les religieuws ; il r~t
eiiclianté des soins adtriiraliles qn'elles pioenrent anx malades et blesséri :
et, le même jour, il fait parvenir ;i la Cornrriuriauté un don équivdlaiit
à 1.200 livres irnnçaises et denx donzaiiies [le bouleilles de vin. Le
gouverneur Gngc, eri jarivier 1763, enverin nne barrique de vin, d'une
valeur de 240 livrm ; en nrie antre occasion, il donnera 12 livrep. C'est
là nn aperçu fragriieritaire des eadeaux, car il munque une partie des
comptes rle la Corrimuriaulé. Les soldats anglais viennent donc se faire
soigner par les Hospilalières : sous le rcgime français, deux salles, nppe-
Iées salles royales, constituaicril I'lifipiial militaire ; ce sont ces deux
salles qui rgoivcrit les soldats anglais. Il et] virit tout le régime iiiili.
taire. Les eomptes srint cependarit imprécis : ou parle d'ordiiiaire de
soldat3 malades, or nous savons que, les premièrm niiiiées, il avait 1i