Page 39 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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eomparaison est eneure plus éloquente : I l'Hôpital-Général de Québec,
le poureentage des filles de chevaliers de Saint-Louiu est de 40.9% ; le
pourceutege qui vient ensuiie au secoud rang est seulement 6.7% : celui
des Ursulinee de Québec et de8 Ursulines des Trois-Rivières ; il tombe
à 4,3:$ ehez les S~urs da le Congrégation, à 3.9% ii I'HeteI-Dieu de
Montréal ; il mt de 0% à l'Hôtel-Dieu de Québec et à l'Hâpital.Général
de Moutréal. Snr les 16 religieuses qui sont hues de clievaliers de Saint-
Louis, nous en trouvons donc Y dans le seul HSipital-Général de Québec :
il n'en reste plus guère pour les six autres Communautés de femmes.
Les relations des Conrmunauiés avec les AngbLs
La capitulation de hluniréal se rnontra fort généreuse pour les Com-
rnuuautés de fernmes. Vaudreuil avait demandé puur elles les points
suivauts : s Les Cotnniuuautés de filles Seront Conservées daus leurs
Conetilutions et ~rivileges. Ellee eontinüerout d'0bser ver leurs règles.
Elles seront Exemptes du Lo~ement de Gens de Guerre, Et II Sera lait
deffenses de Les Troubler dans Les Exercices de piété qu'elies prati-
guent (sic), ui d'entrer chez Elles ; On leur donncra mênie des Sauves
Gardes, Si Elles Eu deniandent ; à touteri ees deniandcs, Aniherst
répondit : a Aecordé n, de même qu'il assuia toutes les Conimuiiautés
en général, de la conservation de lenrs biens. La capitulation du pays
ne changeait donc rieu eliez les Coiimnnautés de letntnes ; leur $latas
restai1 pleinetnent reconnu comme ci-devaut. Ccs Communauiés de
femmes reçoivent nu traitement de faveur, parce quHles n'exercent pas,
corntrie Ics religieux, un rôle dans la soeiété. Elles sont,
de plus, favorisées de bien des rnanierrs par les autorités militaires et
protestantes.
En effet, quelques-unes reçciiveut nne prolectiou toute spéciale.
Chez les Ursulines de Québec, le gonverneur Murray ordonne, aux
irais dn Roi, les réparations essentielles : c'eet afin d'y Jciger ponr quel-
que ternps ses blessés et de donncr temporairement au culte protestant
une chapelle, rn~ia les ieli~ieuses rn tirent quand même un grand airan-
tape. De plus, depuis l'automne d~ 1759 jusqu'au prinlcrnps de 1761,
les Ursulines reçoivent des rations de L'armée, ce qui les aide bcaueoup
à suh~isier sans frais supplémentaires. Et pendaut out le tenips que
les blessés anglais ont été loges nu Monastère, les religieuses sout payées
de leur travail eomme hospitalières : de novembre 1759 à juillet 1760,
ellee reçoivent, en argent sonnant, 4,314 livrea. La confiance et l'amitié
des Anglais vont plus loin : lorsque les Ursulities rouvrent leurs clases,
les protestants ne craigrieut pas d'y envoyer leurs fillettes ; dès le 18
août 1760, deux petites Anglaises s'enregistrent corntne pensionnaires
chez lea Ursulines et, dès I'aniiEe suivante. nous verrons le itiinistre pro-
testant Brooke confier deux de ses filles à ces iiiëiiies religieuses. Au
priritemps de 1763, ayant besoin d'une graride selle pour y rendre la
justice d'une iaçori plue solennelle, Murray s'en fait prêter une par les
religieilses. Parce que les Ursulines _sa\aient rendre de grauds services
aux nouveanx maîtres, ceux-ci ne leu r ont ménagé ni leur confiance ni
leur générosité. Et ajoutons ici un fait qui a pu, jusqu'à un certain