Page 106 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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pour les Canadiens di1 Québec, l'organisation paroissiale était le ,grand
nio yen de survivance, ils c'imposèrent de lourds saerifices pour 5e grou-
per à proximité de leur é~lise, eomme aoua lea murs d'mie forteresse.
Les Iibertés garanties dans l'Aeie de Québee, en 1774, à la veille
mcme de la déelaration d'iiidépendance américaine poussent les Cana-
diens francais du Détroi~ à en tirer le meilleur parti possible. a La pre-
mière ehuse à considérer i, avait dit le Gouverneiir, a c'est que les droits
naturels des citoyens doivent être re~pectés m. Et, de fait, l'article S
décrétait : a oue toue les suiets canadiens de Se Maiesté. dans la Pro-
. . ..
J ,
vince de Qiiébec, pourraient eonserver la possession de leurs propriétés
et de leiirs bieiis, avec les coutumes et les usages qui s'y rattachaient et
de tous leiirs autres droits civils a. A I'justar du Père Potier décédé eii
1781, les abbés Jean-Fraiiçois Hubert, Pierre Fréchette et François-
Xavier Dufaiix, eurent tellemeiit à eœur de garder leurs Caiiadiens fran-
çais à leur foi religieuse et iiationale que, faute d'institiiteurs, ils pous-
sèrent le dévouement jusqu'à enseigner eux-mêmes à leiirs enfan~s, uoii
seulement le catéchisme, mais encore les éléments de lecture et dc gram.
maire française. Le Père Potier faisait la classe en français, et en 1783,
I'abbé Hubert eiiseignaj t aiissi en français dans Essex, aiix descendante
directs des cent compagnoiis canadiens-f rançais et français de Lamothe-
Cadillae. Dès 1703. le français est reeoniiu comme laque officielle au
premier parlemeiit d'oiitatio à Niagara-sur-le-Lac. Auesi. les premiers
curés de l'Assomption du Détroit, réussirent-ils à iiieulquer à leurs parois-
siei~s eette Fierté chrétienne et ee bel esprit de solidarité qiii leur conqui.-
rirent I'estime de leurs concitoyens d'origine, de langue et de eroyance
étrangères. Faiit-il ajoiiter qua lorsque M. Hubert, qui connaissait déjà
la région de la Péninsule, demandait après la mort du Père Potier eii
1781 qu'on Iiii conha la paroime de l'Assomption, jl réussit a se procurer
les serviees d'iin collaborateur a pouvant faire Ia classe r, et cela grice
à l'estime du Gouverneiir Haldimand qui avait très grande confiance en
liii.
Sous le pastorat du Père Potier, le3 colons canadiens-français dc
Détroit tinrent à s'établir et à demeurer auprès de la mission sauvage
afin de lui doniler pIua de support financier ; ils préparèreiit aiiisi la
construction à Sandwich, d'iine troisième église bien uniquement à eux.
Le euré Jean-François Hubert, le même qui sera bientôt, en 1785, choisi
coninie érvêqiie auxiliaire de Mg' Briand, bâtit la nouvelle église de l'As-
eomption de Sandwich ; avant de partir pour Québec., il laissera de son
propre argeiit, 12,642 livres Ieuviron $2,500.00), a la paroisse, ppur
payer la dette. Son successeur, M. Frécbette, mourut à Sandwich meme
le 9 octobre 1787.
La population catholique et irançsisr: prenait de plus en plus d'ex.
pansion el elle formait de nouveaux établiisemeats. L'embouchure de la
riviére Tranche ttaii déjà habitée' eL une aeule église en vint i ne plus
auhre à Sandwich. L'iutoriié rcligieuge de Québec divise alors ce lem-
toire en imin circonsrripiions eccléeiietiquem : L'Assomption de Sandwich,
Saint-Pierre de in Trauche et Saini-Jean de Maldeu.
7 Letire Haldimand i rab& Hubect. Réi, British Museum, ADD 21727.
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