Page 105 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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ln  sépnration  de  ces Treize  colouiea ; mais  I'accusatioii  du  juge  Cambeli
                                 nous  semble  un  peu  lorcée.  JI  doit  y  evoir  d'auirea  raisons  que  celles
                                 du  aeniinicnl,  qui  militeni  en  Iaveur  de  cette  temporination,  car  un  peye
                                 ae ~ardr pas  ainsi  son  autotité sur le territoire  d'un  outre puys,  par  force
                                 et  mslgré  les  traiiés,  sans  qu'il  y  ait  des raiioaa majeures  et  graves.
                                    Aprèo  la  conclusion du  traité de Versaillw,  en  1783, le Congrès am&
                                 ticain  n'aurait  faii  aucune  tentative  pour  entrer  en  posaession  des poste@
                                 de l'Ouest  cédé9 aux  Etate-Unis.  Wasbington  cependant,  s'adreese  i Hal.
                                 dimand  i  ce  sujti  :  ainei  Lait  1'Etat  de  New-York.  Plusieurs  auirrs
                                 demandes  sont  pareillemeni  fuites  ; mais le  translert est  loujours reiardé.
                                 pour  la  raison  qui:  le  gouverneur  eanadien  Haldimend  prélend  qu'il  n'a
                                 encore  reçu  sucun ordrc ii cet  enel.  La  véritable  raison  de  ces  terpiver.
                                 6ations  est,  nous  semble-1-il, die au  Ieit  que  les Aniéricuins  ne  restituent
                                 pas  les  propri6iés  des  sujcla  bri~anoi~uei, confisquées  durant  la  Guerre
                                 et  qu'il3  n'erercenl  des  réprésaiiles  qne  contre  les  Britanniques  qui  y
                                 on1  participE.  Pourtant,  les  clansev  5  et  6 du  traité  de  VenaiUes  pour-
                                 voient  i la  ptoteciion  cl aux  dédoinmagemenrs  des Britanniques, viclimes
                                 dc  la  Guerre.  Les  ..\méricairis  ne  respeerent  pas  ceo  clauses  du  traité.
                                 D'uuire  pnrt,  lee  hméricuina  ne  aout  pas  sans  anibitionorr,  dans  lcur
                                 anlagoniane  conire  TAngleterre,  la  eonquéie  du  Canada.  Le  Président
                                 Franklin  cet  nn  diplornale  de3  plus  ru&.   D'uilleura  lors  des  négociu-
                                 lions  du  iraiié de psix,  lea diplomates  américains,  abusunl d'une  certaine
                                 ignatancz  ou  naïveté  de* diplomaies  anglais,  faillissent  leur  faire aval~r
                                 unr ligne limile territoriale,  qui rendrait  les Nouvcsnx  Etata-Unia proprie-
                                 t airrs du  Canada.  Lea I1kltsul.s  arnéricair,? voiit  jrisqn'i  déclarer que leiir
                                 pays  n'a  ni  le  moyen.  ni  les  resvourees  di?  rernbauràer  ce  qu'ils  &ivent
                                 de dommages  anx Loyelislea  envoyés au  Canadu.  A  celle oceasiou,  on  nt:
                                 sait  pas  cr  qu'il  faut admirer  le  plus,  l'habileié  ei  le  suceès  des  eom-
                                 missaires aniiricains on 1s lielieté,  l'ignorance  ou  l'indolence  de  le diplo-
                                 inaiie  anglaiw n,  écrit  Ryerson. a
                                 Le  nouveau  eoup  d'un  changement  d'allégeanee  poli tique,  niCrne  si
                             I'exécntior~ en  fii t  riifiérée  au-delà  d'une  lionne  douzaine  d'années,  n'en
                             fut pas  moins terrible pour  les  Francci-Canadiens  de  Détrriit.  Plusieurs
                             vont  s'é~ablir à  I'Assornption  de Sanrlwich, de l'autre  chté  de la  rivière,
                             el lorsqu'en  l;c)a,  les  autres sont  officielleinerit invitéd a se faire riatura-
                             liser  A~niirir:ains. plus  d'une  cjiiquautaine  réponderit  qu'ila  préféraient
                             demeurer  sujeis  britaririiquea.  Rej oignant  Ieura  coinpatriotee  du  côté
                             canadien.  ils  se  raccroclient  ensembles  avcc  ferveur  et  ténacité,  sous  la
                             direciiori  de  leurs  curés  à  l'idéal  religieux  et  patriotique  dc  leur  beau
                             temps de jadis.
                                 Dès  la  dklaration  de  la  Guerre  de  l'Indépendance  américairie,  en
                             17'74,  les  Canadiens  français  de  1'Aasomption  de  Sandwich  avisèrent,
                             sous 1s  sage et  ierm~ direction  et  irnpuision  de leur  vbnéré  Père  Potier,
                             eux  moyens  de  se  aoustraire  à  la  dangereuse  influcnce  des  Loyalistes
                             presque  loua  prtitestants,  qui  duaient déjà  cles  colo~iies américaines en
                             voie  d'émancipation.
                                 Rappclons  que les  Canadiens  frariçais de  Sandwich  avaient  obtenu
                             en  1767, de l'évêque  de Québec,  Md' Briand,  l'érectioii  en  paroiaae cano-
                             nique de la  Miesion  de YAesonip~ion, avec,  le long de la  rivière  Détroit,
                             un  territoire  de  20  milles  de  front sur  six  enviren  de  profoudeur  que
                             leur  ivoncédèrent les autorité0 civiles.  Lompre1iant  que, pour eux, comnie

                              8  Cii.  R. S.  Woods,  Herriuun  Hal[  snd  its  Assriciations,  Chatham  la%,  cb.  VI,
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