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64 MONSEIGNEUR GRANDIN !'OUS PARLB • ••
NOUS RÉSIGNER ALA PAUVRETÉ 1
Bien chère sœur, j'ai appris tes malheurs dans
le temps et j'ai bien pris part à tes peines. Je me
réjouis encore de ce que tes pertes ne sont pas aussi
considérables que je l'avais cru d'abord. il nous
faut, chère enfant, nous résigner à la pauvreté; je
crois même que ce n'est pas la moindre des grâces
que le bon Dieu nous a faites. Qui sait ce que nous
serions si nous eussions été riches. Depuis plus de
trente ans, je rêve une grosse fortune, un gros
héritage, que je me figure recevoir à chaque cour-
rier; il me semble que j'en userais si bien 1 Ber-
nique 1 Je suis toujours 'gros Jean comme devant.
Le Seigneur veut que nous le servions dans la pau-
vreté et que par ce moyen nous étendions son règne,
ce qui fait que beaucoup peuvent prendre part à cette
œuvre. Si notre divin Sauveur a trouvé la pauvreté
bonne pour lui, il fallait qu'elle fût bonne en effet
et il nous la fait partager. Aimons-la donc, chère
sœur, au moins supportons-la volontiers.
•
SUPPORTER LES DÉFAUTS DES SlUNTS·
Mélanie avait parfois quelque contrariété avec les religieuses
. chez qui elle demeurait. Vital lui recommande de ne paa
exagérer ses peines, mais de prendre les moyens de les faire
dlBparaltre.
Je ne suis pas surpris, ma chère sœur, que tu
aies tant à souffrir de la part des personnes que tu
1 Lettre A Ba Bœur M'lanle. _ St.Albert, le S novembre
1889._CFG
• Lettre 1& la Bœur M'lan!e. - Marseille, 24 mai 1868. - i
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