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rais mon bonnet. Mon cher père, ce sauvage, en
vous faisant pareil cadeau, se croirait très généreux
et il le serait en effet, si l'on considère sa pauvreté.
Le bonnet par lui-même aurait un certain prix i une
dame en France en aurait fait un précieux manchon.
Puis il faut croire qu'en' recevant le bonnet, vous
auriez aussi reçu tout ce qu'il contenait: je veux
parler de certaines richesses dont les habits et
surtout le bonnet des sauvages sont remplis (leurs
poux); et je crois que c'est une richesse dont ils
dounent plus que la dîme au missionnaire.
Adieu, chers parents, je vous embrasse tous de
tout mon cœur.
UNE PREUVE DE VÉBITABLE AMITIt 1
Au coure de son deuxième voyage en France, en 1867, MOMe1.. .
gneur G~andin a remarqué que aB jeune sœur portait des
toilettes un peu plu. rechercMe.. Il lu! fait part, en am!,
de Bea sentiments.
J'aurais bien aimé à te voir un peu en particulier
~ Paris et je n'ai pu en trouver le moyen. Cependant,
bien cher sœur, j'ai besoin de te parler et je ne veux
j pas attendre plus longtemps. On comprend peu la
véritable amitié dans le monde; on prend pour des
1
amis ceux qui nous flattent et, certes, la flatterie
n'est la preuve de l'amitié. L'amitié qui nous unit,
bien chère sœur, doit être mieux comprise que cela.
Elle doit être réellement et par conséquent sainte.
1 Lettre à sa sœur Mêlan!.. _ Autun, 11 aotlt 1867. oro