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58 J{ONSllIGNBllB GB.dNDIN VOUS P.dBLB • ••
BECEm fACILE POUR LA pmBE 1
Vital. encore simple novice, écrit à 11& jeune sœur, la compagne
de jeux de lion enfance, pour lui prodiguer Iles encourage..
ml'llta. tJ continuera toute aa via à la guider par 000
conseils.
Tu me dis, ma chère sœur, que tu pries bien
mal; ne crois pas que cela te soit particulier, et
ne t'en décourage 'pas. Lorsque nous sommes dis-
traits en présence de Dieu, que nous ne savons que
lui dire, offrons-lui tous les sacrifices que nous avons
continuellement à faire; disons-lui alors: :Mon Dieu,
je ne puis prier, mais du moins je puis souffrir. Je
vous offre la peine que je ressens de la fâcheuse
position de Frédéric, de Rose. Je vous offre telle
privation, tel sujet de peine qui me vient de la part
de mes parents, des personnes que je fréquente et
de moi-même. Si nous y faisons attention nous ne
nous présenterons jamais devant le bon Dieu sans
avoir quelques nouvelles peines à lui offrir. Si le
contraire arrive quelquefois, offrons-lui celles qui
sont déjà passées et que nous avons peut-être bien
mal supportées; offrons-lui BOuvent le sacrifice de
notramère et bien d'autres sacrifices que nOns avons
eu à faire; as sera un moyen de nous occuper devant
Dieu et de Iioue exercer à la soumission à sa sainte
volonté. Et lorsque tu vas au séminairè, que tu peux
mériter de grâces, chère Mélanie 1 Lorsque tu es
seule au parloir, que tu regrettes de ne point m'avoir
avec toi comme l'année dernière, dis donc alors inté-
rieurement: Mon Dieu que je serais heureuse d'avoir
1 Lattre à as .",ur M~lanl.. _ Notre-Dame de l'Ooler, 19
f~vrlar 1862. - CFG