Page 141 - monseigneur
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souvent, et chaque fois je gagnerai 300 jours d'in-
dulgence. Cette croix est pour nous une source de
consolati'Ons et d'encouragement. Lorequ'on est
aooablé de peines, on est consolé par la vue de la
croix, on est encouragé à travailler au salut des âmes
en (voyant) ce qu'elles ont coûté à Dieu. Et toi
aussi, chère Mélanie, baise souvent ta croix i tu as
aussi bes'Oin de consolations, tu as besoin de com-,
prendre ce que les âmes ont coûté à Dieu pour faire
le sacrifice de ton frère. Mais je ne VeUX plus te
parler de croix, car tu ne recevras pas ma lettre ni
demain, ni après demain, et tu seras dans les alleluia.
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LE "PETIT BOUT" DE LI\ IJIOIX
EN I:ABtME'
Tu me demandes comment va ma santé' A mer-
veille, toujours de mieux en mieux. A peine si je
me souviens qu'elle a été mauvaise autrefois. Le
jeûne ne m'a pas bien gêné non plus, grâce à la ma-
nière dont je l'ai observé. Et voilà quel a été m'On
secret pendant une grande partie du carême: pour
avoir la force de jeûner jusqu'à midi, je déjeunais
bien le matin; le soir je mangeais mon content, et
tu vois qu'ainsi je pouvais ne pas être très fatigué.
Peut-être qu'à la rigueur j'aurais pu observer un
jeûne rigoureux; mais je n'ai pas encore osé com-
mencer. Je veux user ma vie a<U service de Dieu et
pour cela je veux la lui conserver autant que pos-
1 LeU", à Ba sœur M6lanie. _ N.-D. de l'Osier, 24 avril
1852._ CFG