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140 MONSBIGNEUR GRA-NDIN VOUS PA-RLB •••
volonté. Pour ta santé, ne t'en tourmente point non
plus. Si notre Maître vent que tu sois religieuse,
il te donnera les qualités nécessaires pour cela; il
faut les lui demander; il faut aussi demander pour
notre frère la grâce de bien s'acquitter de l'impor-
tant ministère dont il est c.hargé, pour moi la grâce
de devenir un saint prêtre, afin de pouvoir procurer
la gloire de Dieu. Mais je m'oublie; changeons de
conversation.
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lA SOUFFRANCE ET lA'[BOIX 1
Les souffrances dont parle ici le jeune noviee obJat lent dues
ponr une bonne part à l'~tat de pauvreté de sa famille et
à la maladie de quelques-unll des sien!.
Ne perdons pas l'occasion d'acquérir des mérites
pour nos souffrances; unissons-les à celles de Jésus
et de Marie qui ont tant souffert pour nous, et au
lieu de souffrir de nos peines, nous y gagnerons.
beaucoup. Oui, chère Mélanie, le bon Dieu nous aime
bien, puisqu'il nous permet de prendre part à ses
souffrances. Remercions-le donc et ne perdons pas
cette occasion. Jete parle toujours de souffrances,
toujours c'est là mon refrain. Ah 1mais V'Ois-tu, c'est
après la charité la vertu favorite du missionnaire.
Je ne sais si tu as vu un Oblat qui est allé au sémi-
naire, il y a quelques jours; il avait une grosse croix
sur son cœur, et tons les Oblats en ont autant. Moi.
même je l'aurai quand j'aurai fait mes vœux, 'vers
l'époque du premier de l'an. Alors je devrai la baiser
1 Lett.... à sa sœur Mélanie. _ N.-D. de l'Osier, 7 avril
1867.-CFG