Page 92 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
P. 92
SOUS LA DOMINATION FRANÇAISE 77
des seigneurs, faute par les concessionnaires d'y avoir tenu feu et lieu.
Il a cependant pris sur lui de donner un délai de six mois ou d'un an
à ces concessionnaires pour leur ôter tout sujet de plainte avant d'en
venir à la réunion. Ce délai a mis plusieurs en règle et les a engagés
à établir leur terre pour les mettre à couvert de la peine portée par l'ar-
rêt ùu conseil d'Etat du mois de juillet 1711".
On commence, en 1729 à faire de nouvelles concessions et le premier
concessionnaire est le gouverneur lui-même M. de Beauharnois qui
conjointement avec M. de Beaumont, reçoit la seigneurie de Beauhar-
nois ou Ville-Chauve. En 1732, le seigneur abbé Lepage, de St-Claire
voit son domaine de Terrebonne considérablement agrandi par deux
augmentations. En 1731, la seigneurie d'Argenteuil est concédée à
la veuve d'Ailleboust et celle de Rigaud aux sieurs Cavagnal et Rigaud
de Vaudreuil. Pierre Lestage, reçoit une augmentation derrière Ber-
thier (en haut).
De 1733 à 1739, on fait une grande distribution de fiefs sur le
Richelieu, du bassin de Chambly, jusqu'à la frontière américaine; les
nouveaux seigneurs sont les sieurs Sabrevois de Bleury,Chavoy de N oyan,
Foucault, Lafontaine, de Bellecour, Chaussegros de Léry, Denis de la
Ronde, de Beaujeu, dont les domaines sont situés de chaque côté de la
rivière. Les sieurs Daine, de Lusignan, Pean de Livaudière, de la
Gauchetière, de St-Vincent, Pecaudy de Contrecœur, Legardeur ùe
Beauvais, Pierre Raimbault, Daigneur de Douville, Louis et Joseph
Rocbert, reçoivent des concessions sur les bords du lac Champlain.
Mais ces concessionnaires, presque tous officiers dans l'armée ou
fonctionnaires du gouvernement, s'occupent peu de leurs seigneuries
et en 1741, alors que quatre nouvelles paroisses, St-Denis, St-Antoine,
St-Charles, St-Mathias, sont établies sur le Richelieu, au nord du bassin
de Chambly, on s'aperçoit que toute la partie sud est inoccupée. Les
fiefs précédemments concédés sont aussitôt réunis au domaine du roi.
Cependant en 1743, 1744 et 1750, de Beaujeu, de Noyan, Sabrevois de
Bleury, Foucault, Pean de Livaudière et Guillaume Estèbe reçoivent
de nouveaux titres. Toutes ces seigneuries végèteront et seront finale-
ment ravagées par l'invasion anglaise en 1759 et en 1760. Les premiers
établissements durables y seront faits par les Loyalistes, après la conquête.
Beauharnois et Hocquart ont plus de succès sur la rivière Chaudière,
au sud de Québec. Le 23 septembre 1736, ils concédaient à chacun des
sieurs Thomas Jacques Taschereau, Frs Pierre Rigaud de Vaudreuil
et Joseph Fleury de la Gorgendière, trois lieues de front sur deux lieues
de chaque côté de la rivière à prendre depuis l'Islet au Sapin, en remon-
tant vers le sud. Le lendemain, le 24 septembre, deux autres seigneuries
étaient accordées au bout de celles-ci; l'une à Dame Thérèse de la Lande
Gayon, veuve de François Aubert, l'autre à Gabriel Aubin de l'Isle.
L'année suivante 1737, Etienne Cugnet, recevait la concession de tout
le terrain qui n'était pas encore occupé entre la seigneurie de Lauzon
et celle de sieur Taschereau, sur la rive gauche de la rivière Chaudière
et Gilles Rageot obtenait la seigneurie de Beaurivage, sur la rivière du
même nom.