Page 279 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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de tous ses immeubles, se réservant seulement, sa vie durant,
                                        ]a !noitié de la nouvelle et vaste maison qu'il avait cons-
                                        trUIte.
                                          les visites d'Arché au manoir d'Haberville devinrent plus
                                        fréc'uentes à mesure qu'il avançait en âge; et il finit meme
                                        par s'y fixer lorsque l'amitié la plus pure eut remplacé le
                                        sentiment plus vif qui avait obscurci les beaux jours de sa
                                        jeunesse. Blanche ne fut désormais, aux yeux d'Arché. qu'une
                                        sœur d'adoption: et le doux nom de frère, que Blanche lui
                                        donnait, purifiait ce qui restait d'amour dans ce noble cœur
                                        oe femme.
                                          Jules avait été un fils tendre et respectueux: ses deux en-
                                        fants furent pour lui ce qu'il avait été pour ses bons pa-
                                        rents.
                                          Tant que M. et Mme d'HabervilIe vécurent, Jules leur
                                        tint fidèle compagnie, ne s'absentant que pour affaires in-
                                        dispensables, ou pour remplir un devoir auquel son père,
                                        striet observateur de l'étiquette avant la conquête, tenait
                                        beaucoup: celui d'assister avec son épouse au bal de la reine,
                                        le ~i 1 décembre, et le lendemain à onze heures, à un lever,
                                        où le représentant du roi recevait l'hommage respectueux
                                        de l:Outes les personnes ayant leurs entrées au château Saint-
                                        Louis, à Québec (d).
                                          L'auteur a tant d'affection pour les principaux personnages
                                        de cette véridique histoire, qu'il lui en coûte de les faire
                                        disparaître de la scène: on s'attache naturellement aux fruits
                                        de ses œuvres. Il craindrait aussi d'affliger ceux des lec-
                                        teurs qui partagent son attachement pour ses héros, en les
                                        tuant d'un coup de plume: le temps fera son œuvre de mort
                                        sam l'assistance de l'auteur.
                                          II est onze heures du soir, vers la fin d'octobre; toute la
                                        famille d'HaberviIle est réunie dans un petit salon suffisam-
                                        mellt éclairé, sans même le secours des bougies, par la vive
                                        clarté que répand une brassée d'éclats de bois de cèdre qui
                                         flambe dans la vaste cheminée. De Locheill, qui approche
                                        la lioixantaine, fait une partie d'échecs avec Blanche. Jules,
                                         assis près du feu entre sa femme et sa fille, les fait endêver
                                         tOllO deux, sans négliger pourtant les joueurs d'échecs.
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