Page 127 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Je vis une rare beauté
Dedans ce bois écarté,
Assise le long d'un fossé,
Qui s'y reposait.
Je tirai mon coup de fusil
Pas bien loin d'elle;
La belle jeta un si haut cri,
Que le bois retentit.
Je lui ai dit: Mon cher cœur,
Je lui ai dit avec douceur:
Je suis un vaillant chasseur,
De moi n'ayez point peur.
En vous voyant, ma belle enfant
Ainsi seulette,
Je veux être votre soutien
Et vous faire du bien.
- Rassurez-moi, je vous prie,
Car de peur je suis saisie:
Je me suis laissée anuiter,
Je me suis écartée:
Ah ! montrez-moi le chemin
De mon village,
Car sans vous, mon beau monsieur,
Je mourrais sur les lieux.
- La belle, donnez-moi la main 1
Votre chemin n'est pas loin;
Je puis vous faire ce plaisir,
J'en ai le loisir;
Mais, avant de nous quitter,
Jolie mignonne,
Voudriez-vous bien m'accorder
Un tendre baiser?
- Je ne saurais vous refuser,
Je veux bien vous récompenser:
Prenez-en deux ou bien trois,
C'est à votre choix:
Vous m'avez d'un si grand cœur
Rendu service!
- C'est pour moi beaucoup d'htlnneur,
Adieu donc, cher cœur.
- Diable 1 dit Jules, monsieur le chevalier, ~ous n'y allez
"as de main morte. Je gage, moi, que WU9 deviez être un
furieux galant parmi les femmes dans votre jeunesse, et que
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