Page 63 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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               capitaine m'a chargé ~e vous dire qu'il serait ici demain, vers
               dix heures du soir; e  comme il a fait de bonnes affaires (ce
               qui était après tout vr il, il entend que tous ses amis se ressen·
               tent de son bonheur.  1 Il veut qu'il y ait bal et souper chez lui
               à son arrivée, qui se~ vers l'heure où on se mettra à table.
               Ainsi préparez tout p  r cette fête, à laquelle il m'a invité avec
               mon frère de Locheil.  Ça me contrarie un peu, ajouta l'hy-
               pocrite, j'ai bien hâte de revoir mes chers parents, mais pour
               vous, mesdames, il n' a rien que je ne fasse.
                 -  Mais mon mari 'y pense donc pas, de me donner si peu
               de temps, dit madam Marcheterre.    Nous n'avons point de
               marché ici; ma cuis' ière est bien vieille pour faire tant de
               besogne dans l'espace d'une journée.  C'est désespérant! à la
               fin nous allons faire l"  possible pour lui plaire.
                 -  Je puis toujours ous rendre quelques services, dit l'hypo.
               crite, en feignant de pl indre beaucoup ma bonne femme: je me
               chargerai, avec le plus rand plaisir, de faire les invitations.
                 -  Vous me rendre vraiment un grand service, mon cher
               Jules, dit ma femme: vous connaissez notre société; je vous
               donne catte blanche.
                  Ma femme fait aus itôt courir la paroisse pour se procurer
               les viandes dont elle a ra besoin.  Elle et mes filles passent la
               plus grande partie de a nuit à aider la vieille cuisinière à faire
               les pâtisseries, crèmes  uettées, blanc.manger, gaufres et un tas
               de vétilles qui ne vale  pas les bonnes tiaudes de morue fra1che
               que l'on mange sur e banc de Terre·Neuve. M. Jules fit,
               d'ailleurs, les choses en grand.  II expédia pendant la nuit deux
               courriers, l'un au no d·est et l'autre au sud-ouest, porteurs
               d'invitations pour la fê e, en sorte que le lendemain, à six heures
               du soir, grâce à sa bi nveillance, ma maison était pleine de
               convives, qui faisaient es plongeons comme des goélands, tan·
               dis que j'érais ancré  Québec, et que madame Marchetetre,
               malgré une affreuse m graine, faisait, de la meilleure grâce du
               monde, les honnellts cl la maison.  Que dites-vous, messieurs,
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