Page 104 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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XI
LÉGENDE DE MADAME D'HABERVILLE.
[Une grande triste!!e 1'e11 abattue !ur le manoir
d'Haberville car c'e11 troiJ jour! plu! tard que le!
jeune! gem doivent J'embarquer pour J'Europe.
AprèJ Je repa!, Jule! demande à!a mère, une dernière
faveur: qtlelle Jui raconte 'me légende d'autrefoiJ}.
- Je n'ai rien à refuser à mon fils, dit madame d'Haberville.
Et elle commença la légende qui suit:
Une mère avait une enfant unique: c'était une petite fille
blanche comme le lis de la vallée, dont les beaux yeux d'azur
semblaient se porter sans cesse de sa mère au ciel et du ciel à
sa mère pOlIr se fixer ensuite au ciel. Qu'elle était fière et
heureuse cette tendre mère, lorsque dans ses promenades chacun
la complimentait sur la beauté de son enfanr, sur ses joues aussi
vermeilles que la rose qui vient d'éclore, sur ses cheveux aussi
blonds, aussi doux que les filaments du lin dans la filerie, et qui
tombaient en boucles gracieuses sur ses épaules! Oh! oui;
elle était bien fière et heureuse cette bonne mère.
Elle perdit pourtant un jour l'enfant qu'elle idolâtrait; et,
comme la Rachel de l'Ecrimre, elle ne voulait pa.. être consolée.
Elle passait une partie de la journée dans le cimetière, enlaçant
de ses deux bras la petite tombe où dormait son enfant. Elle
J'appelait de sa voix la plus tendre, et folle de douleur, elle
s'écriait: