Page 80 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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LES SrGNES DIACRITIQUES.


                    Les signes diacritiques serventadistinguer. On appelle ainsi les signes graphiques, les
                  points et les accents qui servent aempeeher la confusion entre les mots et adonner plus
                  de c1arte aux phrases.


                         Les accents.


                    Les scribes anciens, comme nous I'avons mentionne plus haut, utilisent rarement
                  I'accent avant Ie milieu du dix-huitieme siecle. On a I'habitude a10rs d'accentuer
                  uniquement les mots qui se terminent par un accent aigu. C'est en reaIite Ie seul accent

                  qu'on utilise puisque I'apparition des autres accents ne vient qu'avec la reforme de
                  I'orthographe a la fin du dix-huitieme siecle. II arrive parfois qu'on trouve Ie double
                  accent aigu sur des mots qui se terminent par ee.


                    Par ailleurs, Ie trema est assez frequemment utilise sur des mots comme detie, recetie,
                  velie etc.


                    Quantala cedille, certains scribes I'emploientaI'occasion. Elle fait partie de la langue
                  fran~se imprimee a partir de 1555. Cependant, les scribes mettent bien du temps a
                  I'utiliser. On sait que ce signe est largement employe chez les F.<lpagnols.



                         La ponctuation.


                   Dans les textes anciens des dix-septieme et dix-huitieme siecles, on ne doit pas
                  s'attendre atrouver une forme quelconque de ponctuation systematique. Les scribes, en
                  ce domaine, y vont selon leur fantaisie puisqu'aucune regIe ne les oblige a mettre des
                  points et des virgules. II faut clone, la plupart du temps, se fier au contexte afin de saisir

                 Ie sens exact de certains passages. Mais on ne peut rien contre ce qui n'existe pas.
                   Les exemples ne manquent pas en ce domaine. Le manque de ponctuation est parfois la
                 cause de graves mesententes. Rappelons celie du seigneur Robert Giffard avec deux de
                 ses engages, Zacharie Cloutier et Jean Guyon. Avant de quitter Ie Perche en leur

                 compagnie en 1634, Robert Giffard passe avec eux un contrat d'engagement dans lequel
                 il promet, au terme de leurs annees de service, de leur donner des arpents de terre. Dans
                 Ie contrat, Ie notaire ecrit ce passage comme suit: «il promet de leur donner a chacun

                 deux cent arpents de terre. » Zacharie Cloutier et Jean Guyon pretendent que Robert




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