Page 84 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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L'ECRITUREAU SON.


                    Comme on a pu Ie constater par ce qui precede, I'orthographe ne constitue pas un reel
                  obstacle au dechiffrement des actes notaries. Cependant, I'ecriture au son s'avere un
                  probleme beaucoup plus serieux.


                    Les reformes orthographiques se deroulent en France. Nos scribes vivent loin de la
                  mere patrie et ne se preoccupent guere de tous ces problemes. Us se contentent pour la
                  plupart de faire de leur mieux, compte tenu de leurs connaissances. Certains d'entre eux

                  ecrivent plusieurs mots au son. Dans ces cas, la phonetique joue un r61e tres particulier
                  dans leur ecriture. Aujourd'hui, en linguistique, on se preoccupe beaucoup du parler
                  d'autrefois. L'ecriture des scribes du dix-septieme siecle a donne lieu a plusieurs
                  recherches, ce qui nous a valu des theses de maltrise et d'excellents volumes sur cene

                  question.

                                LA PRONONCIATION FRAN~AISE AU QUEBEC


                    Le professeur Marcel Juneau de l'Universite Laval a ecrit un volume intitule:
                  Contribution Ii l'histoire de la pronoru:iation jranfaise au Quebec. Dans cet excellent

                  travail, monsieur Juneau reconstitue la prononciation de nos ancetres a partir des actes
                  produits par les notaires aux dix-septieme et dix-huitieme siecles. Sa recherche nous
                  permet de constater que plusieurs de nos notaires avaient I'habitude d'ecnre certains mots
                  au son, ce qui laisse entendre qu'ils subissaient les influences phonetiques de l'epoque.

                  L'index des graphies qui parait pages 2Z7 a301 suffitalui seul anous en convaincre.


                   A titre d'exemple, voyons certains mots retrouves dans des actes notaries du dix-
                  septieme siecle: pouches pour poches, chez Audouart, Fillion et Etienne Jacob,
                 arouzoir pour arrosoir, chez Pierre Duquet, feusil pour fusH, chez Romain Becquet et
                  sarge pour serge, chez Paul Vachon etc.


                   Marcel Juneau releve ainsi chez les notaires, des centaines d'exemples de mots ecrits au
                 son. D'autres chercheurs ont realise des theses sur l'ecriture de nos notaires. Claude
                 Poirier a ecrit: La langue de Paul Vachon, notaire queoecois du dix-septieme siecle.

                 Claude Paradis, pour sa part a fait porter sa these de maitrise sur: La langue de BartheUmi
                 Ve"eau, notaire queoicois du deout du dix-huitieme siecle.




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