Page 85 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Pour Ie plaisir de la chose, voyons quelques exemples de mots prononces de fayon
                    erronee par nos anc~tres et que nous-m~mes, nous employons parfois anotre insu. J'ai

                    pense les presenter SOlls la forme d'un monologue que j'ai intitule:


                                         LES MALHEURS D'UN ANCETRE



                      «Y avait tomM d'ia nege, un vre Iinceu, c'tait blanc partout. Y fesait frette comme
                    su l'loup, On peltait tant qu'on pouvait. Le pere Ustache a t'y pas arrive. Y a dit a
                    Antoene:
                      «VOlls y ailez fort su a pelleamatin lesjeunots. Prenez patience, c'qui est timbe or

                    timb'ra pu.»
                      Antoene y a d'mande c'qui faisait dans not' boute. Ya repond:
                      «ehu v'nu voir ta mere pour savoir quisse que rna criature lui voulait avant-z-

                    hier.»

                     L'bonhomme a rentre; j'ai rentre moe itou: Anita etait au grinier. J'y ai erie:
                    «Descend! On a d'la visite.» Anita a descend aussi vite qu'a pu. A lui a d'mande

                   qUisse qu'y voulait Y a repond qu'y voulait savoir quisse que sa criature y avait
                    quemande avant-z-hier. Anita a repond: «Rien en toute!»
                     J'ai dis aAnita: «Dis-y au moins c'qu'a t'a apportt!»
                     - Un tabelie, une couppe d'epingues, une tete d'oreiller pis un traversier pour

                   Ie lite. J'l'ai r'marciee en z'y donnant d'la castonade, une pere de cannesson, un
                   morceau de chevreu pis un peu d'eplans, ben crere que ~ suffit! L'bonhomme a
                   cracM dans I'crachouere; a sarti son mouchouere; s'est moucM pis a dis: «j'tais pas

                   au courant». Y avaitapeine passe la porte, que v~a la grand crucheaJoel Duchesne qui
                   r'soud. Y v'nait porter la barouette et cri des outils. Y avait besoin, si j'ai bonne
                   souvenance d'un virbequin, une verlope et pis queques quelous pour quelouer
                   une queloison pis erniper sa champlure ou queques amanchures de m~me. C'tait
                   lajournee des quemandeux. Joel etait pas parti, qu'arrive Armande, la femme aTi Beu

                   Drolette. A voulait qu'on z'y pr~te queques petaques, un minote de pois, une
                   saliere, une culliere a pot, un peu d'boeurre, la moquie d'une miche de pain. Un
                   peu plus a partait avec la taitiere et la Iichefritte. J'ai dis a mere: «si tu y prSte ~,

                   dis-y que~va lui couterla piasse». Comme de bonne, la mere a rien dis, pis I'autre
                   est partie avec son butin. N'empSche qu'avec tous les ecornifleux qui defilent \cite, si






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