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La forme et terminaison ai.


                    On cherchera vainement dans les textes du dix-septieme siecle des mots qui ont la forme
                  ai ou se terminent en ais, ait, car cette forme et cette terminaison apparaissent plus tard

                  dans la langue fran~se. C'est ce qui explique pourquoi on lit dans les actes notaries de
                  cette epoque, la forme et terminaison oi. On de dit pas: je reconnais, mais bien je
                  recognois etc. On ne parle pas des Fran~s mais des Fran~ois. Dans les faits, on ecrit
                  les verbes de l'imparfait en oit, mais on pronoce (e). Ce n'est qu'en 1835 que I'Academie

                  accepte de changer la graphie oi en ai.

                        TetD.
                    Les mots qui se terminent par t ou d subissent les effets du manque de rigueur
                  orthographique. On emploie souvent Ie t ou Ie d, 1'00 pour I'autre, ce qui produit parfois
                  des terminaisons etonnantes a nos yeux.

                        ex.: nort pour nord, frond pour front, verd pour vert.

                    Cependant, la forme lods pour designer Ie droit de mutation entre vifs per~us par Ie

                  seigneur dans I'expression lods et ventes est bien employee. II faut egalement savoir que
                  Ie d apparait en terminaison de certains mots, alors qu'on ne l'y trouve plus aujourd'hui.
                  Ex.: bled pour ble. De plus Ie t dispanu"t parfois la Oll il serait Ie bienvenu. Ex.: avoir
                  par, pour avoir part.


                       Liaisons inusitees.


                    L'habitude de lier les mots semble l!tre a I'origine du fait que certains scribes ont
                  tendance a oublier I'apostrophe et lient tout simplement Ie I ou Ie d au mot suivant. Ex.:
                  lautre, dautre, larnitie, ladvis, dorge, lance, daJentour, lordonnance etc.


                       Coupures.


                   Les mots composes ont egalement droit a un traitement de faveur. Quoique devient
                 facilementquoy que, surtout; sur tout, trefond; tres fond. D'autres mots egalement

                 apparaissent coupes sans autre forme de prooes. Ex.: lors que, toute fois etc.

                   Les exemples que nous venons de citer a propos de I'orthographe demontrent que les

                 variations orthographiques des documents anciens ne constituent pas des obstacles
                 majeurs au dechiffrement des ecritures. La table de formes orthographiques suivantes,
                 peut aider a se farniliariser avec cette orthographe.




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