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s'assurer que le message transmis est bien celui qui est reçu. Dans cette
voie, les travaux de Bertinzo sur la graphique apportent une réponse quant
h la lecture du message. Les modèles de communication cartographique
doivent dbsormais tenir compte de la capacité de lecture d'une image par
l'œil humain, comme l'a démontré l'éclosion de la graphique. La théorie
du langage visuel prdsentée par Bertin2' constitue désormais un élément
majeur de la communication cartographique et ses travaux ont permis de
determiner des règles de construction de l'image qui assurent une plus
grande lisibilité22. En fait, on a mesuré les capacités visuelles de l'être
humain, afin de determiner la façon la plus efficace d'agencer les élé-
ments de l'image cartographique. Ainsi, même le choix du code utilisé et
la façon de le representer sont devenus une technique rigoureuse issue
d'un processus de recherche scientifique. La maîtrise et la juste applica-
tion des règles de la communication cartographique dkterminent désor-
mais la qualité de l'œuvre:
La communication cortograph~que est bas&@ sur les regles solides du
design graphique. En effet. ies exigences de base concernent la simpli-
cité. la vérii6 et l'esth6tisrne alors que les constituants de la conceprion
graphique des carres touchent B la clarr6, 3 la lisibilité, au contraste visuel
et au contraste figure-fond, b l'équilibre visuel air:si qu'à l'organisation
hi6rarch1que'~.
Encore une fois, on trouve les mêmes éi&ments, soit la précision, la véra-
cité et la simplicité. II est alors facile de conclure que l'utilisation d'un
code universel et scientifique ne peut qu'être objectif.
Ces trois facettes de la cartographie ont influencé de nombreux
chercheurs qui s'intéressent 8 la cartographie et B son histoire.
L'argumentation qui précéde est contestable à bien des points de vue,
mais il ne s'agit pas ici de convaincre qui que ce soit que la carte est une
production tout à fait objective et neutre de la réalite, mais simplement de
montrer qu'il est possible de ne suivre qu'un seul chemin. Ce traquenard
de l'objectivité cartographique a d'ailleurs dupé bien des chercheurs en
histoire de la cartographie.
20 Jacques BERTIN il 967).
21 Jacques BERTIN (1977). Voir sussi. Serge BONIN (1983): Gill GRAHAM (1988).
22 L'article de Joel MORRISON (1984) demontre bien l'application des ibgles de la gra-
phique dans l'etude du langage cartographique.
23. Robinson et collab.. cil4 dans Magella-J GAUTHIER (1988). p. 6.