Page 21 - index
P. 21

s'assurer que le message transmis est bien celui qui est reçu. Dans cette
                                voie, les travaux de Bertinzo sur la graphique apportent une réponse quant
                                h la lecture du message. Les modèles de communication cartographique
                                doivent dbsormais tenir compte de la capacité de lecture d'une image par
                                l'œil humain, comme l'a démontré l'éclosion de la graphique. La théorie
                                du langage visuel prdsentée par Bertin2' constitue désormais un élément
                                majeur de la communication cartographique et ses travaux ont permis de
                                determiner des règles de construction de l'image qui assurent  une plus
                                grande lisibilité22. En fait,  on a  mesuré les capacités visuelles  de l'être
                                humain, afin de  determiner la  façon  la  plus efficace  d'agencer les élé-
                                ments de l'image cartographique. Ainsi, même le choix du code utilisé et
                                la façon de le representer sont devenus une technique rigoureuse issue
                                d'un processus de recherche scientifique. La maîtrise et la juste applica-
                                tion des règles de la communication cartographique dkterminent désor-
                                mais la qualité de l'œuvre:

                                      La communication cortograph~que est  bas&@ sur  les regles solides du
                                      design graphique. En effet. ies exigences de base concernent la simpli-
                                      cité. la vérii6 et l'esth6tisrne alors que les constituants de la conceprion
                                      graphique des carres touchent B  la clarr6, 3 la lisibilité, au contraste visuel
                                      et  au contraste figure-fond,  b  l'équilibre visuel air:si  qu'à  l'organisation
                                      hi6rarch1que'~.
                                Encore une fois, on trouve les mêmes éi&ments, soit la précision, la véra-
                                cité  et  la  simplicité. II est alors facile  de conclure  que l'utilisation  d'un
                                code universel et scientifique ne peut qu'être objectif.






                                      Ces trois facettes de la cartographie  ont influencé de nombreux
                                chercheurs  qui  s'intéressent  8  la  cartographie  et B  son histoire.
                                L'argumentation qui précéde est contestable à bien des points de vue,
                                mais il  ne s'agit pas ici de convaincre qui que ce soit que la carte est une
                                production tout à fait objective et neutre de la réalite, mais simplement de
                                montrer qu'il est possible de ne suivre qu'un seul chemin. Ce traquenard
                                de l'objectivité cartographique a  d'ailleurs  dupé bien des chercheurs en
                                histoire de la cartographie.



                                       20  Jacques BERTIN il 967).
                                       21  Jacques BERTIN (1977). Voir  sussi. Serge BONIN (1983): Gill GRAHAM (1988).
                                       22  L'article de Joel MORRISON (1984) demontre bien l'application des ibgles de la gra-
                                         phique dans l'etude du langage cartographique.
                                       23.  Robinson et collab.. cil4 dans Magella-J  GAUTHIER  (1988). p. 6.
   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26