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viendra tout hgarement erratique de l'imagination et assurera B la carte un
caractère objectif fondamentaIlB. )i Les auteurs contemporains sont peut-
ètre plus prudents par rapport B cette pretention 3 l'objectivité, mais bon
nombre d'entre eux n'en demeurent pas moins affirmatrfs.
A ce chapitre, I'avknement de l'informatique n'a fait qu'amplifier la
précision des choix mathématiques faits au moment de la génbralisation
cartographique. Plusieurs travaux traitent precisément du problème de
généralisation des cartes réalisées par ordinateur, à partir de bases numé-
riques. Citons les articles du numdro spécial de la revue Cartographica17
qui présente, de façon fort habile, mais presque exclusivement sous I'an-
gle de la performance mathematique. différentes méthodes pour effec-
tuer une g6néralisation. De fait. plusieurs cartographes contemporains
sont devenus d'excellents informaticiens, au point ou l'on se demande
souvent si l'ordinateur n'est que le prolongement de la main ou s'il ne
remplace pas en partie l'originalité de certains producteurs.
Lorsque le cartographe a déterminé les élhments qui seront portés
sur sa carte, il doit les représenter a l'aide des signes et des symboles qui
sont définis dans les codes du langage cartographique.
L'universalité des codes
La cartographie utilise un langage code qui est graduellement passé
des symboles iconiques aux signes conventionnels et les a rendus plus
intelligibles et plus fonctionnels. L'kvolution de ces signes et symboles
marque la recherche d'une plus grande lisibilitk de la cartela. Le dévelop-
pement des théories de la communication cartographique a notamment
permis, au cours des dernières ddcennies, le perfectionnement de l'étude
des codes.
A partir de la thkorie de la communication. qui comporte un émet-
teur, un message et un récepleur, certains auteurs ont mis au point des
modéles appliqués à la cartographielg. L'essence des différentes pistes
exploitées par cette approche repose sur la capacité de transmettre un
message grâce a la carte, c'est-&dire la manière dont le cartographe peut
(1
16 Eckert, 1908, cile dans Roberl MCMASTER 989). p 1.
17 Numerical generalizarioo in canography t 19891
18 François DE DAIKVILLE (1964) prbsente bien cetie Bvolution des codes. entre le W
et le xviii* siécle.
19 Voir, entre autres. Arthur H. ROBINSON et Barbara Bart2 PETCHENIK (19751 et (1976).
ainsi que M.J BMKEMORE et J B HARLEY (19801, p 87-106