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spécialis8s qui indiquent comment et avec quoi on arrive à tracer de bon-
                                nes cartes. La précision du tracé est d'ailleurs le reflet des relevds scien-
                                tifiques préalablement effectués. Ces operations techniques comportent
                                deux éléments principaux. En premier lieu, il faut établir le rapport entre le
                                terrain et la carte Il'é~helle'~), puis, en fonction de ce rapport, déterminer
                                les élbments qui composeront le dessin (la genérali~ation'~).
                                      La représenzation cartographique d'un espace à  une échelle don-
                                nee resulte donc d'une série d'opérations scientifiques et mathématiques
                                précises qui ne laissent apparemment que peu de place à la subjectivité.
                                En pratique, il s'agit de reporter sur un plan des éléments rep4rés dans un
                                espace donné en respectant les proportions et la position relative de ces
                                éléments. Cet aspect des techniques cartographiques soulève essentiel-
                                lement des problèmes d'ordre mathématique.
                                      Par  contre,  la généralisation, qui  est  l'autre aspect  de ce  travail
                                technique, ouvre la porte à la subjectivité:
                                      Comment la cartographie peut-elle &virer les règles rigides de la précision
                                      mathematique 7 Selon moi IEckertl. le point tournant se situe dans la ré-
                                      duction de la carte topographique 3 la  carte générale. Tant que l'échelle
                                      permet de representer les objets dans leur vra~e proportion. seule I'habi-
                                      let6 technique est necessaire. Mais oh finit la technique commence l'art
                                      du cartographe, et c'est la génbralisation qui permet  l'art d'entrer dans
                                      le processus de réalisation des caitesl4.
                                      On defendra cependant  la neutralité de cette opération en s'ap-
                                puyant sur l'importance des blérnents A  représenter. Ainsi, le cartographe
                                effectue un choix qui repose sur des valeurs quantifiables comme la taille
                                de l'objet représenté. La compézence du cartographe se reflète précisé-
                                ment dans la justification de ses choix, en tenant compte de la comparai-
                                son des données dont il'dispose. comparaison qui s'appuie sur des fac-
                                teurs de quantitéJ5. D'ailleurs, Eckert  s'empresse  de refermer lui-méme
                                la porte qu'il a  ouverte en précisant:  rt La  manière dont le matériel est
                                graphiquement représentd dépend des attitudes personnelles et subjec-
                                tives [...l,  mais cela ne doit pas prédominer:  I'intégritd scientifique prd-



                                       12. r CBchelle d'une car% est le rapport constant qui existe entre les distances IinAai-
                                         rss meçurbes sur la carte et les distances linéaires correspondanies mesur8ss sur
                                         le terrain. n Fernand JOLY (1985). p. 15.
                                       13  at  La g6néralisation est I'op6raIion par laquelle on adapte les Rl6ments d'une carte
                                         au dessin d'une carte 9 Bchelle rnfbrieure. Elle ne va  pas sans une cerlaine defor-
                                         malion ou déplacement des objets cariographiés. 19  Fernand JOLY (1985). p. 17.
                                       14. Eckerl. 1908. cite dans Robert MCMASTER 119891, p. 1.
                                       15. &idemment,  dans Io cas de cartes th4matiques.  le cartographe doit aussi  s'ap
                                         puyer sur des valeurs qualitaiives, en fonction du théme de ta  cane.
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